Toto Wolff, l’actionnaire devenu directeur

Quatre mois après avoir remplacé Norbert Haug à la tête de Mercedes, Toto Wolff fait aujourd’hui partie intégrante du succès que Mercedes semble enfin trouver. Recruté par Mercedes avec pour objectif le championnat du Monde, Wolff se confie au site québécois La Presse pour expliquer la démarche du constructeur allemand.

« Quand une équipe ne fonctionne pas » explique Wolff, « c’est sur des détails. La structure fonctionne s’il y a les meilleures personnes aux positions où elles sont les meilleures », ajoutant qu’il n’a encore pas atteint de conclusion précise pour effectuer d’éventuels mouvements au sein de l’équipe.

Interrogé sur sa présence à ce poste, alors qu’il était encore chez Williams en début de saison, Wolff justifie qu’il est « avec Mercedes depuis sept ans en DTM. Quand j’ai racheté des parts de Williams et que j’ai commencé à gérer ça activement, c’était génial » se rappelle-t-il. « Mais lors du départ de Norbert Haug de Mercedes, il y a eu la possibilité de le remplacer à la tête de l’équipe », proposition acceptée par celui qui partage des parts dans l’équipe et qui en est le responsable du programme sportif.

Malgré la différence de tâches entre actionnaire et directeur, il explique que « Mercedes voulait un partenaire gestionnaire, qui n’est pas seulement un dirigeant mais qui partage aussi les risques et les bénéfices ».

Alors que, selon ses dires, Mercedes a envisagé un retrait de la F1 après trois années infructueuses, Wolff rassure désormais en confiant que l’équipe a « pris la décision de rester en F1 à long terme. Parce que l’ADN de Mercedes, ce sont les Flèches d’argent, c’est la course, la compétition, la technologie. Et la Formule 1 possède tout ça ». Et d’avouer quand même la part marketing dans cette décision : « Mercedes vend plus de 80% de ses voitures dans les marchés mondiaux où se tiennent les Grands Prix ».

Mercedes, dernier gros constructeur engagé en F1, semble commencer à atteindre le succès. Pour Wolff, c’est simplement que « construire une équipe en F1 qui a du succès durablement, ça prend du temps, il faut du temps. On ne peut pas aller plus vite et accélérer, il faut des années ».