Tost s’inquiète de l’augmentation des coûts en F1
Avec l’arrivée du nouveau moteur pour 2014
L’accord sur la restriction des ressources (RRA, Resource Restriction Agreement en anglais) fait à nouveau parler de lui en Formule 1, à l’heure où la FIA a décidé de s’emparer de ce problème. L’objectif est d’imposer des limites budgétaires aux équipes pour tenter de réduire les coûts dans certains domaines, notamment au niveau des personnels.
Reporté de quelques semaines, il a été longuement évoqué que Red Bull et Toro Rosso n’étaient pas en faveur du concept tel qu’il est actuellement discuté. Si le choix de Red Bull est compréhensible, il ne l’est pas autant pour Toro Rosso (si ce n’est celui d’être solidaire de la maison mère). Franz Tost, le directeur de l’équipe italienne, se justifie.
« Ce n’est pas correct. Nous convenons que les coûts doivent baisser - et Toro Rosso respecte le RRA car le fait est que nous sommes en dessous de la limite, que ce soit pour le nombre d’employés ou les dépenses », explique Tost sur le site officiel de la Formule 1. « Le problème que je vois pour le moment est que nous parlons uniquement du RRA concernant le châssis. Personne n’évoque les coûts réels auxquels nous sommes confrontés - le nouveau moteur, le nouveau turbo, la nouvelle aérodynamique, et les nouvelles batteries (pour le futur KERS). En 2014 les nouveaux règlements moteur vont arriver, mais personne ne parle du RRA pour ce domaine même si c’est là où nous ferons face aux vrais coûts. Nous, chez Toro Rosso, on dit qu’il faut un RRA où tout est inclus, sinon il faut l’oublier. C’est notre point de vue. »
Il est vrai que l’arrivée du nouveau moteur en 2014 risque de faire augmenter la note des équipes. Le gel des moteurs, en vigueur depuis 2007 avec les V8, aidait les équipes privées à se fournir en moteurs à des prix de moins en moins élevés. Et cela inquiète Tost.
« Et bien, les moteurs seront beaucoup plus chers que ce qu’ils sont maintenant. Sans contestation possible. C’est une bonne chose d’introduire un nouveau règlement car nous devons examiner les questions environnementales et être en ligne avec le secteur automobile moderne, et à terme ramener les constructeurs en F1. Ainsi la direction est claire, mais nous devons également penser à comment nous pouvons limiter les coûts dans ces domaines et cela n’a pas été fait jusqu’à présent », ajoute l’Autrichien.
« Les constructeurs dépensent une sacrée quantité d’argent en recherche et développement et à la fin les clients doivent payer pour cela. Nous devons payer pour cela. Il s’agira d’une question du nombre de motoristes qui seront impliqués et ce sera un amortissement à calculer sur cinq ans. Mais je m’attends à ce que le groupe motopropulseur soit beaucoup plus cher qu’il ne l’est maintenant. Au cours des dernières années les constructeurs ont vraiment soutenu les équipes. Et à cause du ’gel’ moteur, les coûts au fil des dernières années ont baissé. Tout cela laisse un grand point d’interrogation pour 2014 », conclut-il.