Toro Rosso veut se remettre dans le droit chemin ce week-end
Gasly revient sur une terre où il a déjà brillé
Après un week-end extrêmement prometteur à Bahreïn, Toro Rosso est rentré durement dans le rang à Shanghai. La monoplace italienne n’était plus en Chine la quatrième force du plateau et était plutôt à la peine en fond de tableau.
A Bakou, Toro Rosso va essayer de retrouver un peu de constance et pourrait être fixée sur le véritable niveau de sa monoplace. Les deux pilotes maison vont cependant découvrir les rues étroites du tracé pour la première fois en F1 – mais Pierre Gasly y a déjà couru en GP2.
« J’ai hâte de me rendre sur un autre circuit nouveau pour moi » se réjouit Brendon Hartley. « Ce circuit est particulièrement unique, c’est un circuit urbain, avec quelques virages intéressants. Il n’y a pas de place pour l’erreur, ce que j’aime bien – probablement comme la plupart des autres pilotes puisque nous sommes tous dans la même situation. J’ai découvert la section du château dans le simulateur et elle me rappelle un peu Macao, qui est l’une de mes pistes favorites. »
« J’ai aussi regardé des archives pour étudier ce circuit autant que possible. Donc je pense qu’en une dizaine de tours, nous pourrons être plutôt bien en termes de rythme. La majorité du travail que nous effectuons dans le simulateur est en réalité destinée aux ingénieurs, afin qu’ils développent les réglages ; cela profite relativement peu au pilote. Mais ensuite quand vous découvrez un nouveau circuit, une plus grande partie du travail est faite donc cela nous profite aussi. Mais bien sûr il y a toujours ces quelques dixièmes qu’il faut encore aller chercher sur un nouveau circuit : il faut connaître l’emplacement de chaque bosse sur la piste, il faut faire attention aux conditions météo, à la direction du vent… »
« Vous vous attendez toujours à ce que le simulateur soit aussi proche que possible de la réalité mais c’est toujours difficile de le savoir vraiment… Est-ce que ce vibreur est exactement le même ? L’adhérence est-elle la même ? Y a-t-il d’autres facteurs ? Y-a-t-il du dépôt de gommes sur le circuit ? »
« Enfin, il est aussi utile de regarder des archives pour voir les trajectoires empruntées par les pilotes… Et bien sûr j’ai très hâte de parcourir la piste à pied jeudi ! »
Pierre Gasly, après sa 4e place remarquable à Bahreïn, espère rebondir à Bakou. Le quasi-rookie devra pourtant éviter toute faute dans les rues sinueuses d’Azerbaïdjan, ce qui ne sera pas une mince affaire… Il pourra au moins s’appuyer sur son expérience en GP2.
« Bakou est un circuit vraiment excitant, parce que c’est un circuit urbain, donc le risque est démultiplié puisque les murs sont partout. Et je pense que les caractéristiques du circuit, avec cette longue ligne droite, le rendent d’autant plus intéressant. Il est très rapide ! L’an dernier la vitesse maximale atteinte était vraiment folle, donc c’est super excitant et super risqué pour un pilote. »
« J’ai regardé la course l’an dernier comme pilote de réserve et c’était une des plus excitantes de la saison, donc je suis heureux de courir ici cette année. »
« La section étroite et sinueuse près du château ? C’est le virage le plus serré de l’année. En un sens vous pouvez gagner beaucoup de temps dans ce virage, mais vous pouvez aussi tout perdre parce que c’est un virage à basse vitesse et dans ce genre de virages, quelques km/h peuvent faire une grande différence. C’est vraiment intense en termes de concentration… Ce n’est pas une piste où vous pouvez un peu sortir de la trajectoire pour aller chercher le vibreur, parce que sinon, vous irez droit dans le mur, et ce sera fini ! »
« La section centrale est très excitante car elle est très technique. Il n’est pas possible d’y dépasser et ensuite vous arrivez dans la ligne droite, et c’est là que vous aurez des opportunités de dépassement. La ligne droite semble très rapide parce que vous sentez que les murs sont proches et la vitesse ressentie est définitivement plus importante quand vous arrivez au virage 1. »
« J’ai fini 2e en GP2 ici, donc c’était une bonne course lors de laquelle je m’étais battu pour la victoire jusqu’au dernier tour. J’étais parti 18e et j’avais fini 2e… c’était une course folle ! »