Todt ne fera prendre aucun risque à la F1
Et minimise les menaces de boycott
Dans un entretien avec la BBC hier soir, Jean Todt a confié que "s’il y a des évidences que la situation pourrait être risquée, nous prendrions bien sûr cela en considération." Il suggère ainsi que les choses pourraient changer à Bahreïn, et tout le monde se demande pourquoi la FIA a pris le risque de réintégrer la course et de déplacer le Grand Prix d’Inde de sa date.
"On parle du 30 octobre. Croyez-moi, la situation sera surveillée. Mais la décision a été prise selon les informations provenant de la situation actuelle. Nous n’accepterons jamais de mettre la communauté (de la F1) en péril. On nous a parlé de sécurité mais comme je l’ai dit, la situation peut évoluer. Et j’espère qu’elle s’améliorera, pas seulement à Bahreïn mais dans toute la région," déclare le président de la FIA.
La FOTA va se réunir et étudier la décision de la FIA, suggérant qu’elle pourrait se montrer hostile et pourquoi pas menacer de ne pas se rendre à Bahreïn. Todt ne croit pas vraiment à un boycott et confirme que Domenicali, représentant des équipes, mais aussi Vijay Mallya, ont voté pour que Bahreïn soit à nouveau au calendrier. "Le vote a été soumis aux membres du Conseil Mondial et il en est ressorti un accord unanime. Stefano Domenicali représente les équipes et il a voté pour ainsi que Vijay Mallya, qui ne représentait pas l’équipe, mais le Grand Prix d’Inde."
De plus, il pourrait y avoir de vives protestations sur place de la part des habitants. On annonce déjà un jour de colère de la part de l’opposition en place le 30 octobre. "Vous ne pouvez pas éviter que les gens menacent. Doit-on partir à cause de menaces ? On sait que cela peut arriver dans nos pays donc si quelqu’un menace qu’il y aura un problème dans un pays européen, doit-on arrêter d’organiser un évènement international ? Je ne le pense pas."
"Je peux comprendre que nous vivons dans une monde où beaucoup de choses se sont passées et j’ai de la sympathie pour l’émotion. Quand on doit prendre une décision, on doit être pragmatique et on doit prendre en compte les preuves que nous avons," ajoute Todt.