Todt déçu par l’attitude de Ferrari avec son véto

Et ils n’ont pas intérêt à le brandir une 2ème fois

Par Franck Drui

1er novembre 2015 - 09:33
Todt déçu par l'attitude de (...)

Ferrari a utilisé son droit de véto, un droit historique obtenu grâce à sa participation à tous les championnats du monde de F1 depuis les années 50, pour bloquer le plan de la FIA d’imposer un prix trop bas pour fournir les moteurs à des équipes clientes.

Jean Todt, ancien patron de la Scuderia, a admis avoir été déçu de voir son ancienne équipe utiliser ce joker qui remonte à l’Accord Concorde de 1981.

"Ce véto servait à l’époque à protéger Ferrari, seule équipe qui n’était pas britannique et qui construisait sa voiture de A à Z, y compris le moteur. Enzo Ferrari se sentait isolé et la FIA lui a donné ce pouvoir. Mais c’était une déception pour moi de voir Ferrari utiliser son droit de véto sur la limitation des coûts des moteurs pour les équipes clientes," déclare le président de la FIA à Mexico.

"Quand Ferrari nous a prévenu, nous avons essayé de trouver ce qui pourrait bien être adopté. Et la seule solution c’est de lancer un appel d’offres pour introduire un nouveau moteur moins cher et compétitif pour les équipes qui veulent l’utiliser."

Todt ne désespère pas de trouver un terrain d’entente avec les motoristes, et avec Ferrari, pour renoncer à ce plan. En échange il garantit la stabilité des règles moteur pour 5 ans au moins (lire notre information publiée plus tôt).

Mais dans le cas où il n’y a pas d’accord, Todt promet de lancer le projet.

"Si les équipes nous disent qu’elles veulent ce moteur, qu’elle sont heureuses de ce projet, nous avancerons et nous le proposerons au prochain Groupe Stratégie. Je suis assez optimiste quant au fait qu’il sera adopté. Ensuite il y aura les étapes habituelles : Commission F1 et Conseil Mondial."

Et si Ferrari oppose à nouveau son véto ?

"Un véto c’est comme un revolver dans votre poche, il faut faire attention quand on l’utilise. Dans leur droit au véto, ils doivent démontrer que quelque chose va contre leurs intérêts. Suggérer qu’un moteur client n’est pas dans leur intérêt... j’en serais heureux et je suis prêt à en débattre !"

"Nous devons nous occuper des intérêts des petites équipes," ajoute-t-il, rappelant que toutes les équipes ont accepté de reconduire le droit au véto de Ferrari lors des Accords Concorde signés en 2013. "Nous avons simplement changé la description du véto, pour que ce soit plus précis."

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