Todt : La Formule 1 devait changer et vivre avec son temps

Sinon certains constructeurs seraient partis

Par Franck Drui

13 mars 2014 - 14:52
Todt : La Formule 1 devait changer (…)

Jean Todt, le président de la FIA, soutient que les changements apportés aux règlements pour la saison 2014 étaient nécessaires pour la Formule 1, même si Bernie Ecclestone les a largement critiqués ces derniers mois, notamment en ce qui concerne l’arrivée de V6 turbo à la place des V8.

"Si nous n’avions pas pris ce chemin, certains constructeurs seraient partis. Je ne suis pas certain que Mercedes serait resté ou que Honda aurait décidé de revenir," déclare le Français.

"Les temps changent et nous devons l’accepter. Ce qui se passe du côté de l’écologie et de la société est maintenant lié. Le sport moderne se doit d’être moderne sinon vous finissez avec un championnat de voitures historiques, qui est certes fantastique. Les nouvelles technologies ont clairement encouragé les constructeurs et même poussé Honda à revenir."

Ecclestone a pourtant décrit les essais privés comme une farce, tant les problèmes se sont accumulés.

"Bernie aime faire des blagues. Je l’ai vu il y a quelques jours et il m’a dit qu’au moins nous ne connaissions pas le vainqueur de la première course. Il y a beaucoup d’émotions pour le moment, il faut rester calme et rationnel. Il faut analyser la situation et ne pas critiquer, ce qui est dans la nature humaine."

Cette nouvelle règlementation a pourtant augmenté les coûts. De près de 25% selon Marussia.

"Je peux comprendre ces critiques. Mais nous devons maintenant introduire les budgets plafonnés. Il serait été totalement irréaliste de continuer avec la F1 telle que nous la connaissons. Premièrement parce que beaucoup d’équipes vont disparaitre. Et deuxièmement parce qu’une ou deux équipes vont dépenser encore plus que maintenant, ce qui continue à créer les écarts si nous n’agissons pas."

Chez McLaren Ron Dennis a dit qu’il s’y opposerait. "Nous n’avons pas besoin d’un accord unanime pour le mettre en place. Bernie me dit parfois qu’il faut être un dictateur pour faire passer les choses. Je n’aime pas cela, sauf si je dois le faire."

"Ron était un rival très ferme face à nous, à l’époque Ferrari. Même chose pour nous. J’aime son sens du détail et son approche de la perfection mais il est parfois un peu trop arrogant. Nous avons chacun notre style, je respecte ce qu’il a accompli."

Impossible de ne pas conclure sans un mot pour son ami, Michael Schumacher.

"Je suis sa situation tous les jours. Cela reste privé mais je peux vous dire que nous avons toujours un grand espoir pour Michael. C’est un gars génial, un grand champion un formidable être humain et je ne peux qu’espérer qu’il revienne parmi nous."

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