Todt : La FIA ne peut rien faire concernant les revenus accordés aux équipes

Jean Todt, le président de la FIA, a admis qu’il n’avait aucune influence sur les revenus commerciaux distribués en F1, ceux-ci étant décidés par les différentes écuries et le président de la FOM, Bernie Ecclestone.

Le Français appelle cependant la catégorie reine du sport automobile à mettre en place des règles qui ne favorisent pas uniquement les équipes ayant des budgets importants.

"La FIA ne peut rien faire dans tout cela," confirme Todt. "La décision appartient aux équipes et au détenteur des droits commerciaux. Il faut se poser la bonne question et se demander ce qu’il se passera si nous donnons en permanence beaucoup d’argent aux riches et peu aux pauvres."

"Mais j’ai conscience de ne pas être ne mesure de pouvoir dire ’donnez tant d’argent à cette équipe et tant à celle-ci.’ Cette décision ne nous appartient pas. Il faut donc analyser les règlements pour tenter de ne pas pénaliser les personnes qui ont moins d’argent que les autres."

Todt reconnaît cependant qu’il sera très difficile de voir les écuries tomber d’accord sur une répartition plus équitable des revenus.

"Nous avons des personnes qui possèdent des yachts de 50 mètres et d’autres qui n’ont rien. La vie est ainsi faite. C’est pour cette raison que selon moi, le monde doré qu’est la Formule 1 devrait s’intéresser davantage aux personnes plus démunies et penser au bien du sport."

"Malheureusement, les intérêts personnels passent bien souvent avant ceux du collectif. Il faudrait que les dirigeants de ce sport fassent en sorte qu’une forme d’égalité soit mise en place. Si cela était demandé, je serais très heureux de diriger une telle opération."

Les écuries Force India et Sauber ont pour leur part porté plainte auprès de l’Union Européenne en raison des revenus F1 qu’elles ont jugé inégaux. Todt affirme que ça ne peut que renforcer la position de la FIA.

"Lorsque des personnes menacent de saisir la Commission Européenne, ça ne peut que conforter la FIA. N’oubliez pas que j’ai reçu une situation en héritage et que je dois m’en accommoder."