Todt : La FIA devrait avoir tous les pouvoirs

Alors que la Formule 1 peine plus que jamais à mettre en place des règlements pour la saison 2017 ou même à trouver le bon compromis concernant le format des qualifications, Jean Todt, président de la FIA, estime qu’il faudrait un changement rapide de la structure de gouvernance.

"Ce serait logique. La FIA devrait avoir le contrôle en tant que régulateur et législateur de la Formule 1. Mais historiquement, il n’en a jamais été ainsi. J’ai hérité de ça," a déclaré le Français dans le paddock de Sakhir.

Il a été suggéré à Todt que la F1 avait besoin d’un dictateur, mais l’ancien directeur de Ferrari ne l’entend pas ainsi.

"Désolé, mais je ne suis pas un dictateur. Si c’était le cas, j’aurais imposé une Q1 et une Q2 identiques à celles que nous avons maintenant et une Q3 semblable à celle de 2015. Mais j’ai été choisi par 250 membres de la FIA pour devenir président, je ne peux donc pas laisser tomber la FIA. Lorsqu’un dictateur fait cela, il échoue toujours. Son temps est révolu."

"Nous avons une gouvernance que je respecte et tant que je serai président, je la suivrai," insiste-t-il.

"Elle n’est pas forcément bonne mais elle est en place depuis de très nombreuses années. Nous devons attendre le renouveau des Accords Concorde de 2020 si nous voulons changer quelque chose. Mais nous ne sommes qu’en 2016 et il n’y a rien à faire pour l’instant. A moins bien sûr que les écuries, les détenteurs des droits commerciaux et la FIA se mettent d’accord, alors cela pourrait se faire dès demain."

Il y a quelques jours, le GPDA a rédigé une lettre affirmant que la gouvernance actuelle de la F1 était obsolète et mal structurée. Todt a répondu aux pilotes mais se demande tout de même s’ils connaissent réellement la structure qu’ils remettent en cause.

"Avec tout le respect que je dois aux pilotes, je ne suis pas persuadé qu’ils sachent tous comment le système fonctionne, à moins que je ne me trompe. Je peux sympathiser avec eux lorsqu’ils affirment aimer leur sport, mais s’ils n’ont aucun conseil spécifique à apporter, alors ils ne savent pas de quoi ils parlent."