Symonds : Williams n’a pas trouvé de faille dans le règlement 2017

Elle n’a pas les moyens de trop chercher

Par Emmanuel Touzot

18 novembre 2016 - 09:18
Symonds : Williams n'a pas (...)

Alors qu’une ère de la Formule 1 touchera à sa fin la semaine prochaine à Abu Dhabi, les équipes sont tournées vers 2017 et son nouveau règlement, drastiquement différent, afin de négocier au mieux la transition entre les deux époques. Les nouvelles voitures devraient être plus rapides d’environ cinq secondes au tour mais il se pourrait que les écarts entre les équipes soient conséquents, comme c’est le cas à chaque révolution aérodynamique et mécanique.

Williams espère retrouver un nouveau souffle, elle qui a brillé en 2014 lors de l’introduction des nouveaux moteurs et qui, depuis, peine à maintenir son niveau. Pat Symonds, responsable du département technique de Williams, pense toutefois qu’il n’y aura pas autant de différence dans les performances qu’en 2009, lorsque la dernière grande rupture avait eu lieu au niveau de l’aérodynamique.

"L’année 2009 était assez différente" tempère Symonds. "Il y avait une grande disparité entre les équipes car il y avait plusieurs interprétations du règlement qui ont fait de grandes différences. Cela pourrait arriver encore et si c’est le cas, nous aurons des problèmes car nous n’en avons pas vu".

Symonds confirme que Williams n’a pas trouvé de faille dans le règlement : "Si tout est à peu près égal et que nous interprétons tous les règles de la même manière, ce sera bon. En 2009, nous avions posé des questions sur ce qu’il était possible de faire, on nous avait répondu que non. Il s’est ensuite avéré, d’après la FIA, que nous avions mal posé la question, mais nous avions raté cette faille et il était compliqué de revenir".

"C’était intéressant, ceux d’entre nous qui n’avaient pas le double diffuseur avions envoyé la moitié de nos équipes à Paris pour protester contre lui, et l’autre moitié restait à l’usine pour tenter de le dessiner sur notre monoplace. La semaine suivant la décision de justice, nous l’amenions en Chine. Nous n’avions pas commencé après la décision mais bien avant".

En tant qu’équipe indépendante aux ressources limitées, Williams n’est pas la meilleure pour trouver les vides de règlement dans lesquels s’engouffrer. La solution pourrait être d’embaucher des avocats sachant décrypter ce genre d’environnement technique et pouvant trouver la solution.

"Ce n’est pas quelque chose qui fait partie de notre travail, certaines équipes vont très loin à ce niveau et sont très bonnes pour le faire, bien plus que nous chez Williams. Nous travaillons uniquement sur ce qui est impératif mais je sais que certaines équipes engagent des gens qui sont dévoués à cela, qui scrutent les voitures adverses et étudient les différences puis se replongent dans le règlement, encore et encore et voient comment l’exploiter".

"Quand je parle d’exploiter, je ne parle pas de tricher, je veux dire s’assurer qu’on cherche toutes les formulations et se dire ’je sais ce qu’il veut dire, mais comment il le dit ?’. C’est ce qu’il faut trouver et souvent, ce n’est pas la même chose".

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