Suzuka, un circuit légendaire et très éprouvant
Pour les pilotes, les châssis et les moteurs
Suzuka figure parmi les circuits légendaires de la F1. Accueillant des Grands Prix depuis 1987 et célèbre pour ses virages rapides et rectilignes s’étalant sur 5807 mètres, on y retrouve les « Esses » dans le premier secteur, mais aussi le 130R - négocié à fond - dans le dernier. Le jour de la course, les concurrents l’affronteront à 53 reprises. Un véritable défi physique, sans oublier une météo souvent imprévisible pouvant réserver quelques surprises.
Virages 1/2 – Le T1 est un virage très rapide nécessitant un très léger freinage en préparation du T2, plus lent.
Virages 3-6 – Les « Esses ». Le sous-virage doit y être minimisé en vue des changements constants de direction tout en ayant une voiture bien équilibrée afin de maintenir son rythme.
Virages 8/9 – Deux virages piégeux forment Degner. Court et étroit, le premier requiert une approche prudente en raison du vibreur à l’intérieur. Les pilotes doivent s’en rapprocher autant que possible sans le toucher. Il y a ensuite peu de dégagement sur le second. Les erreurs peuvent y coûter cher.
Virage 11 – Sur le gros freinage avant l’épingle, il faut rechercher une trajectoire large et une bonne traction sur la sortie en dévers.
Virages 13/14 – Le sous-virage casse la vitesse dans Spoon, d’où l’importance de le réduire à son minimum tant une sortie rapide vers la ligne droite opposée est capitale.
Virage 15 – Le 130R est négocié à plein régime, mais l’exercice est plus difficile lorsque les voitures sont lourdes en carburant.
Virage 16 – Une forte pression sur les freins pour avaler la chicane menant au dernier virage. Il est facile d’y bloquer une roue et de compromettre son tour.
Du côté du moteur
Suzuka est l’un des circuits les plus éprouvants du calendrier pour le moteur à combustion interne. Si les longues accélérations testent la robustesse de ses organes, les gros freinages jouent sur leur réactivité et leur fiabilité.
Plus de 65 % du tour s’effectue à plein régime. La seconde moitié du tracé concentre les principales périodes à pleine charge, notamment entre la sortie de Spoon (T14) et la chicane menant à la ligne droite des stands. On y retrouve ainsi le 130R, un virage à gauche avalé à plus de 300 km/h !
Avec des pointes frôlant 330 km/h, Suzuka est l’un des terrains de jeu les plus rapides de la seconde partie de saison. Au cœur du moteur, les pistons tourneront 200 fois par seconde, provoquant d’énormes forces internes !
Deuxième virage le plus lent du circuit, la chicane est abordée à plus de 310 km/h pour être négociée à environ 80 km/h. Pour le MGU-K, il s’agit de la meilleure occasion pour récupérer de l’énergie. La décélération sous les 100 km/h génère tellement de chaleur et d’énergie dans les freins qu’il existe un surplus que les ingénieurs ne peuvent exploiter en raison du règlement.