Stratégie : Les ravitaillements ne changeront pas grand chose mais...
... d’autres effets bénéfiques sont attendus
Le Groupe Stratégie de la F1 a annoncé son intention d’étudier le retour des ravitaillements en essence en 2017 afin de permettre aux pilotes d’attaquer davantage en course, avec des voitures plus légères, et pimenter donc un peu plus le spectacle.
Mais ces plans ont fait de nombreux sceptiques à Monaco : les courses n’étaient pas forcément plus passionnantes avec les ravitaillements, qui ont été abandonnés en 2009. Les stratégies étaient souvent identiques et les dépassements pas forcément plus nombreux.
Le directeur technique de Lotus, Nick Chester, pense lui aussi que le retour des ravitaillements n’a pas beaucoup d’intérêt.
"Cela ne changera pas autant les stratégies que ce que les gens espèrent. Tout le monde va de nouveau passer par un processus d’optimisation. Par contre il y a eu beaucoup de discussions afin de réduire les temps au tour en 2017 et les ravitaillements permettront d’aller plus vite lors des premiers relais en course puisqu’il y aura moins d’essence à bord."
"Cela veut dire que les pilotes pourront pousser davantage au volant et taper dans leurs pneus avec moins d’essence à bord et donc moins de poids," ajoute Chester.
Pour que les ravitaillements aient un intérêt accru, il faudrait qu’ils ne coûtent pas plus de temps qu’un changement de pneus.
"Ce serait un défi de descendre le temps d’un ravitaillement à celui d’un changement de pneus. Cela pourrait se révéler assez difficile."
Lorsque les ravitaillements étaient autorisés en F1, les machines fournissaient environ 10 kilos d’essence à la seconde à la monoplace. Il faudrait au moins doubler ce débit pour que les ravitaillements durent aussi longtemps qu’un changement de pneus, qui dure environ 3 secondes en moyenne aujourd’hui.