Steiner : de la 10e à la 17e place, il n’y a que deux dixièmes

Un rien fait basculer un week-end

Par Alexandre C.

27 octobre 2016 - 10:34
Steiner : de la 10e à la 17e place, il

Après une course à domicile ponctuée d’un point, Gunther Steiner aborde avec un peu plus de confiance le Grand Prix du Mexique. Quel est son état d’esprit à quelques jours d’une nouvelle course en F1 ?

C’était une longue semaine à la maison, une semaine difficile pour tout le monde puisqu’il y avait beaucoup d’attention sur nous, et comme tout le monde le sait, nous avons souffert un peu vendredi et samedi. Ensuite, durant la course, nous avons eu une bonne performance avec Romain, mais Esteban a eu une défaillance de freins, ce qui ne nous a pas plu. Je pense qu’au Mexique, nous serons tout autant occupés. C’est le pays natal d’Esteban, et la piste fait vraiment bien la promotion de la course.

Un enchaînement de deux courses en Amérique en une semaine : n’est-ce pas profitable à l’image de la F1 sur ce continent crucial ?

Je pense que ça l’est. Il y a deux événements qui sont très bien organisés et très bien perçus par les fans. Ce sont deux courses qui ont une large couverture dans les médias et qui peuvent être vues sans devoir veiller tard ou se lever très tôt [en Amérique]. Donc je pense qu’il n’y a pas de problème pour avoir ces deux événements à la suite.

Après une bonne performance à Suzuka et un point marqué à Austin, comment Gunther Steiner voit-il le prochain rendez-vous mexicain ?

Du point de vue aérodynamique, nos voitures préfèrent les circuits rapides. Au Japon, aussi, nous avions eu des essais libres sans aucun problème, et ce n’était pas le cas à Austin. Nous avions eu des problèmes le vendredi et le samedi, et nous avons souffert pour trouver le bon réglage et pour bien faire fonctionner les pneus. Dans les sections lentes du COTA, dans le secteur trois, la voiture n’était pas à son meilleur. Nous avons aussi eu une qualification très difficile, mais nous nous sommes rattrapés en course.

Des essais libres optimaux sont importantissimes pour une jeune écurie comme Haas...

Même si vous n’avez pas de problème le vendredi, si vous n’avez pas les bons réglages, tout devient plus difficile. Nous avons vraiment besoin d’essais parfaits. Si vous finissez par être bons en essais libres, vous tendez à être bons en qualifications. Et si vous le faites, vous êtes normalement bon durant la course.

Haas a dû remettre l’ancien aileron avant au COTA sur la monoplace d’Esteban Gutierrez après quelques dégâts constatés durant les essais libres. L’aileron sera-t-il de retour au Mexique ?

Romain a couru avec le nouvel aileron avant tout le week-end. Esteban a fait 20 tours le vendredi et ensuite nous avons découvert un problème avec l’aileron avant. Nous avons dû revenir à l’ancienne version, parce que nous n’en avions pas de rechange, puisqu’il avait été endommagé au Japon, quand Esteban avait eu son accrochage avec Carlos Sainz. Ces ailerons sont très compliqués à construire, cela prend beaucoup de temps, mais nous devrions avoir de nouveau la nouvelle version de l’aileron avant pour Esteban au Mexique.

Il est difficile pour l’écurie américaine d’être étincelante dans un peloton très serré…

C’est brutal. Il y a si peu de différence entre tout le monde. En deux dixièmes, vous pouvez passer de la 10e à la 18e place. Il y a très peu d’écart entre eux. Si vous êtes au sommet, vous rentrez en Q3 comme nous l’avons fait au Japon, et si vous n’y êtes pas, vous pouvez vous retrouver 17e, comme nous au COTA. C’est très, très serré.

Au Mexique, l’altitude sera une donnée cruciale à prendre en compte…

C’est quelque chose d’exceptionnel. Le refroidissement est très difficile. Vous devez courir avec un refroidissement maximum, avec un appui maximum, même si c’est un circuit rapide. Le moteur, bien sûr, doit travailler plus dur. Nous savons cela et tout le monde a le même problème. Nous nous battons dans les mêmes conditions.

Gunther Steiner s’était rendu l’an dernier au Grand Prix du Mexique. Comment avait-il trouvé l’ambiance ?

C’était fantastique. Il y a beaucoup de gens et tous les billets avaient été vendus. On m’a dit qu’ils avaient construit encore plus de tribunes pour répondre à la demande. C’est un événement très sympathique et c’est ce qui est fantastique en F1. Vous avez toujours des dizaines de milliers de personnes qui viennent à un événement, ce qui est très difficile à notre époque. J’espère qu’il en sera de même cette année.

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