Steiner aime une F1 aux écarts si resserrés
Du suspense et du spectacle !
Haas peut aborder le Grand Prix de Russie avec confiance. Lors des deux dernières courses, en Chine et à Bahreïn, l’écurie américaine est en effet rentrée dans les points (une 8e place pour Kevin Magnussen, une 8e place pour Romain Grosjean).
Günther Steiner, le directeur de l’écurie, se félicite de ces derniers résultats qui prouvent que la Haas est capable de jouer régulièrement les points cette saison.
« C’est toujours bon de revenir de deux Grands Prix avec des points, et cela montre que la voiture est capable de marquer des points à chaque course. Ensuite, encore une fois, c’est toujours difficile, parce que le milieu de grille est serré, et nous sommes tous allés en essais privés après Bahreïn, et tout le monde a appris quelque chose. »
Haas s’apprête donc à disputer le Grand Prix de Russie, une course qui ressemble plutôt à Bahreïn en termes de réglages. Est-ce que les données récoltées dans le désert pourront pour autant vraiment servir en Russie ?
« Comme toujours, plus de données vous avez – et peu importe le circuit – plus vous pouvez vous améliorer. Vous en apprenez chaque jour, peu importe le lieu de la course. Sotchi est très similaire, et beaucoup de personnes ont appris des choses aux derniers tests de Bahreïn, donc encore une fois, tout recommence à zéro au début du week-end, et notre objectif sera de nous frayer un chemin en Q3 et dans les points. »
Quoi qu’il en soit, Günther Steiner apprécie le tracé russe.
« J’ai été positivement surpris en 2016. Je n’étais jamais allé en Russie auparavant. Le tracé est nouveau et en bon état. Et les gens sont amicaux. J’ai vraiment apprécié cette expérience. »
Après seulement trois courses, Günther Steiner a déjà une certitude : cette fois-ci, ses deux pilotes auront inscrit des points cette année, puisque l’an dernier, Esteban Gutierrez n’était jamais rentré dans le top 10, malgré plusieurs onzièmes places. Le directeur de l’écurie rend aujourd’hui hommage aux performances de ses deux pilotes actuels.
« Je pense que les Grands Prix de Chine et de Bahreïn étaient leurs meilleurs jours depuis le début de la saison. C’est ce que ces gars visent. Nos pilotes [en 2016] ont fini plusieurs fois à la 11e place, avec Esteban, juste en dehors des points. Et maintenant [en 2017], ils y sont. Du coup, on voit beaucoup de sourires sur les visages ! »
La lutte pour les points est cependant très serrée cette saison, avec un milieu de grille où les écarts sont parfois infimes.
« C’est serré comme jamais. Je ne peux me rappeler la dernière fois où nous avons eu quatre ou cinq équipes aussi proches ; et chaque week-end, la hiérarchie est différente. Toutes ces équipes peuvent aller en Q3 et rentrer dans les points. C’est une bataille très intense, mais je pense que c’est une bataille sympathique, et cela laisse le championnat des constructeurs assez ouvert pour le milieu de tableau. »
La bataille est également à suspense en haut de la grille, entre Ferrari et Mercedes, au grand plaisir de Günther Steiner.
« C’est fantastique pour la F1 d’avoir deux équipes qui se battent pour la 1ère place. Je pense qu’il devrait y avoir 10 équipes à se battre pour la victoire, mais à court terme, c’est difficile… Je pense que la F1 travaille pour resserrer les écarts, mais je ne sais pas comment cet objectif devrait être accompli. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut atteindre rapidement, mais il faut le considérer dans le futur, parce qu’il n’y a que deux équipes à se battre pour la victoire. Cela pourrait créer beaucoup de nouveaux fans, et c’est ce que nous voulons. »
L’autre bonne nouvelle pour la F1, c’est le nombre de dépassements, sensiblement supérieur aux prévisions assez pessimistes qui avaient fleuri pendant l’hiver.
« Je suis un peu surpris, parce que nous avons tous dit que le nombre de dépassements diminuerait et que ce serait impossible de dépasser. Je pense que c’est possible en raison des pneus et des différentes stratégies. Si vous avez des pneus plus frais ou plus tendres, alors vous pouvez toujours dépasser. Je pense que c’est très bon et j’espère simplement que cela continuera. »