Steiner : Grosjean et Magnussen, des pilotes qui conviennent bien à la mentalité de Haas
Malgré des parcours chaotiques
Haas, pour sa deuxième année en F1, avait choisi, l’hiver dernier, de remplacer Esteban Gutierrez par Kevin Magnussen. Aujourd’hui, ce choix paie déjà. Alors que le Mexicain n’avait jamais marqué de point en 2016, le Danois a inscrit quatre unités pour l’écurie au Grand Prix de Chine grâce à sa 8e place.
Günther Steiner, le directeur de l’écurie, confirme que le manque de résultats de Gutierrez est directement lié à son éviction – il n’y a donc aucun motif financier à être rentré en compte.
« Qu’est-ce qui est arrivé ? C’est très simple, vous essayez de vous améliorer. Et Esteban n’avait pas marqué de point l’an dernier, et c’était aussi important pour nous de voir si c’était le pilote ou non qui n’était pas assez performant. C’est pourquoi nous avons décidé d’un changement. Il n’y a pas beaucoup de pilotes du niveau de Kevin – et nous connaissions déjà Kevin, puisque nous lui avions déjà parlé en 2015 pour 2016. Donc nous avons repris nos discussions, et nous avons rapidement trouvé un accord. »
Romain Grosjean comme Kevin Magnussen ont cependant eu des parcours chaotiques dans leurs carrières. Le Français avait commencé chez Renault avant de revenir par la case GP2. Il était même, en 2012, dans la tourmente après avoir causé plusieurs accidents. Du côté de Kevin Magnussen, l’instabilité est aussi de mise avec trois écuries différentes (McLaren, Renault, et donc Haas) connues en trois saisons. Günther Steiner n’a-t-il pas peur d’avoir des pilotes aux parcours aussi tumultueux ?
« Je suis d’accord pour dire que nos deux pilotes ont eu quelques problèmes par le passé, mais ces difficultés vous rendent meilleur. Et ils sont toujours tous les deux en F1. Donc nous pouvons en attendre plus. Mais, pour être honnête, nous n’avons jamais enquêté pour savoir pourquoi ils avaient dû quitter leurs équipes. Nous les avons pris en tant qu’individus, qui s’adapteraient à notre mentalité, à un moment où ils étaient disponibles – et à un moment où nous les voulions. Je pense qu’ils conviennent assez bien à notre équipe. Peut-être que nous avons eu des problèmes nous aussi ! C’est ce que dit le proverbe américain : Ce qui vous fait souffrir vous rend plus fort. »