Sirotkin pense que ses performances sont sous-estimées
Une saison plus dure qu’il n’y paraît
La première saison en Formule 1 de Sergey Sirotkin est plus difficile que prévu, puisque le Russe pilote la voiture la plus mauvaise de la grille. Néanmoins, il estime avoir bien réussi sa première partie de saison et regrette de ne pouvoir l’affirmer haut et fort, compte tenu de ses résultats bruts.
"Je veux dire, c’est très difficile à voir parce qu’il est certain qu’avant la saison, les attentes étaient très différentes" analyse Siroktin. "Évidemment, quand nous nous sommes retrouvés là après les premières courses, c’était un peu choquant pour nous tous. J’ai donc dû renoncer à mes attentes et à l’état d’esprit de l’équipe et des pilotes."
"Honnêtement, c’était encore difficile pour moi, en tant que pilote, de me retrouver dans cette situation, mais en même temps, cela a été un très bon coup de pouce et un grand défi. J’ai souvent eu l’a sensation d’avoir fait un très, très bon travail, mais de l’extérieur cela ne semble pas mieux que correct. Dans de tels moments, il est assez difficile de s’évaluer soi-même."
Il analyse ensuite les deux courses qu’il estime avoir réussi au mieux : "L’Autriche et l’Allemagne sont plus de ces cas où j’étais vraiment, vraiment heureux de ce que j’ai fait, mais encore une fois je suis un peu timide de dire cela parce que je sais de quoi ça a l’air de l’extérieur, et ça n’arrange probablement pas cette vision de l’entendre venir de moi."
Il est au contraire fier de la manière dont il s’est intégré au sein de l’équipe Williams, et de la manière dont il a abordé ce défi, devant à la fois découvrir la F1, son équipe, et les grosses difficultés d’une voiture difficile à conduire et peu performante.
"Je dirais bien sûr que cela ne correspondait pas aux attentes, mais je pense que je peux être plus que satisfait de la façon dont je me suis remis de la situation et j’ai vraiment l’impression d’avoir ma place dans l’équipe. J’aime vraiment assumer ce rôle, assumer cette responsabilité, relever ce défi, et aussi ressentir de la confiance envers moi."
"Le pilote n’est pas là que pour piloter la voiture, il est aussi là pour s’intégrer à l’équipe et faire partie de l’ensemble. J’aime vraiment ça. Encore une fois, cela a été très difficile et c’est un grand défi, mais j’ai vraiment la foi et de grands espoirs que nous nous en sortirons ensemble, comme une seule équipe."