Singapour : Le point technique

Beaucoup de virages, faible vitesse moyenne

Par Franck Drui

12 septembre 2016 - 09:06
Singapour : Le point technique

Singapour est un des circuits les plus lents du calendrier. Avec 23 virages, sa vitesse moyenne de 165 km/h se situe juste au-dessus de celles de Monaco et de la Hongrie.

Chaque tour implique 82 changements de rapport, contre 52 à Monaco ou 44 seulement à Monza. En raison des accélérations très courtes, la huitième vitesse n’est utilisée que deux fois par boucle. Il n’y a qu’à Monaco où cet usage est moins important.

À Singapour, l’humidité ambiante peut largement dépasser les 80 %. Auparavant, cela aurait pu avoir un impact majeur sur la puissance délivrée qui diminue lorsque l’oxygène disponible pour la combustion est moindre. Avec les moteurs suralimentés, le turbo compense ce manque en tournant plus vite, beaucoup plus qu’au cours d’une course similaire dans des conditions arides !

Les virages 7 et 14 forment de fortes zones freinages où les pilotes décélèrent de 300 à 110 km/h.

Des lignes droites offrent de nombreuses occasions pour récupérer l’énergie au freinage avec le MGU-K. Celui-ci sera en fait utilisé pour propulser la monoplace avec davantage de couple afin d’économiser du carburant sur ce circuit, particulièrement gourmand.

Le climat de Singapour est notoirement connu pour son humidité et son oppressante hygrométrie approchant les 90 %. Fort heureusement avec les séances en soirée, l’humidité diminuera progressivement à mesure que le soleil se couche. Les composants électriques du groupe propulseur seront ainsi isolés de la moiteur, et en cas d’averses, l’eau sera détournée à l’aide de conduits spéciaux.

Notes du tracé

T1 – La deuxième partie la plus rapide de la piste, avec des vitesses avoisinant 290 km/h avant le virage de Sheares. S’ensuit un gros freinage pour négocier le troisième virage à près de 90 km/h.

T6 – L’on atteint 298 km/h sur le segment le plus rapide du circuit avant le gauche serré de Memorial.

T10 – Un secteur revu l’an dernier avec l’élargissement de l’épingle du virage 13 pour permettre plus de dépassements. Le T13 est toujours l’un des tronçons les plus lents du tracé.

T14 – La section de l’hôtel passant à travers les tribunes s’étale sur huit virages, du 14 au 23, tous à angle droit et précédés d’une ligne droite. Le MGU-K pourra y récupérer assez d’énergie pour maintenir la batterie relativement chargée.

Le circuit de Marina Bay possède deux courtes lignes droites : celle des stands, longue de 500 mètres, et la portion incurvée de 700 mètres empruntant le Raffles Boulevard entre les virages 5 et 7. Il s’agit de l’unique endroit où les pilotes dépasseront 300 km/h.

Bien que les vibreurs soient grandement utilisés à Singapour, la plupart d’entre eux sont presque plats.

La longueur du tour et la forte probabilité d’intervention de la voiture de sécurité font de Singapour l’une des épreuves les plus longues de la saison. L’édition 2009 a été la plus courte, avec une durée de 1h56.

La consommation de carburant est élevée à Singapour à cause du caractère ‘on-off’ du tracé. Avec le seul moteur à combustion interne, on consommerait presque 150 kg d’essence en course, mais la récupération et la restitution de l’énergie l’ont réduite à moins de 100 kg.

Les pilotes peuvent perdre jusqu’à 3 kg de fluide en course en raison de l’air chaud et humide. Cela doit être pris en compte dans la définition du poids de la monoplace avant le départ.

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