Silverstone bientôt aux mains des Qataris ?
Bernie Ecclestone en serait très heureux
Alpha Group, un consortium financé par le Qatar, tente actuellement de boucler une opération lui permettant de prendre le contrôle du circuit de Silverstone pour les 150 prochaines années. L’intérêt de cet Etat du Golfe pour le plus emblématique des circuits britanniques est connu depuis l’été dernier.
Jusqu’à présent, le BRDC, propriétaire de Silverstone depuis 60 ans, était à la recherche d’investisseurs pour poursuivre le réaménagement du circuit et des terrains environnements. Car en plus du nouveau bâtiment des stands inauguré cette année, le BRDC a des plans ambitieux pour son circuit puisqu’il est notamment prévu de construire un hôtel, un centre de conférence, une piste de karting et même une école.
L’argent du Qatar qui est derrière cet accord permettrait à Alpha Group de verser un loyer annuel de près de 2,5 millions de livres, tout en reprenant la dette du BRDC qui s’élève à 23,5 millions de livres et même, de s’engager à dépenser au moins 50 millions de livres pour le développement du site.
En Angleterre, cet accord est vu avec une certaine consternation. Pour certains membres du BRDC, ce serait comme louer le joyau du sport auto britannique à un consortium étranger. Mais s’il est bien un Anglais qui voit tout ceci d’un très bon œil, c’est Bernie Ecclestone.
« C’est une merveilleuse idée », a déclaré le grand argentier de la F1 au Daily Telegraph. « C’est ce dont Silverstone a besoin. Ils ont besoin de laisser des professionnels exécuter tout cela. Les nouveaux propriétaires mettront les bonnes personnes en place, commercialiseront tout ça et le feront marcher. Je n’ai pas du tout de problème avec ça. Ils feront parfaitement le job ».
« Les Européens doivent comprendre que l’Europe sera vendue aux Chinois, ou aux Indiens, ou à des personnes du Moyen-Orient », a même lâché Bernie Ecclestone qui a régulièrement eu des démêlées avec le BRDC. « C’est progressivement ce qui est en train de se passer. Nous ne sommes pas en mesure de rivaliser et ce nouveau circuit en Inde en est un bon exemple. C’est une entreprise privée ici. Il n’y a pas d’argent qui provient du gouvernement mais, ces gens l’ont fait. Nous (en Europe), on s’assoit et on espère que ça va marcher ».