Sergio Perez ne digère pas sa crevaison
Les voix s’élèvent contre Pirelli
Dimanche dernier en Corée, Sergio Perez a vu la bande de roulement de sa roue avant gauche s’arracher après un blocage de roue, laissant des débris d’aileron partout sur la piste. Au-delà de la gestion des pilotes concernant la tenue des pneus, le Mexicain pense qu’il s’agit vraiment de la sécurité des uns et des autres qui est en jeu.
« La dégradation des pneus fait partie du jeu, c’est une partie de la Formule 1 dans laquelle nous pilotons » explique Perez. « C’est une chose sur laquelle tout le monde, pilotes et équipes, doit se pencher, et nous essayons de faire de notre mieux. C’est bien sûr frustrant de détruire les pneus dès qu’on attaque sur un ou deux tours. Cela signifie qu’à la moindre attaque, ça ruine notre stratégie. C’est un vrai piège ».
« Mais ce qui est inacceptable, c’est de voir des pneus exploser. Je pense que c’est totalement inacceptable tant pour les pilotes que les équipes » explique le Mexicain en colère. Son pneu avait en effet explosé après un simple blocage de roue, un évènement des plus anodins à ce niveau du sport automobile.
« C’est la première fois que nous entendons qu’un blocage peut entraîner une explosion de pneu. On nous dit que c’est normal, je pense que ça ne l’est pas du tout. Je pense qu’on voit beaucoup de blocages, c’est très facile de bloquer une roue, c’est une monoplace, c’est normal qu’on puisse bloquer la roue en freinant. Ce qui n’est pas normal est de voir l’explosion du pneu et l’arrachage de la bande de roulement. C’est inacceptable ».
Après Mark Webber, lui-même au premier plan lors de la crevaison de Perez, c’est au tour de Fernando Alonso de réagir à cet incident, considérant que le manufacturier italien doit se pencher sur le problème pour 2014. Alonso est conscient que son équipe est responsable de la rapidité de dégradation du pneu, mais que c’est le rôle du manufacturier d’assurer la solidité du pneu ainsi que la sécurité des pilotes.
« C’est le même pneu pour tout le monde donc c’est notre problème » explique-t-il au sujet de la tenue du pneu en course. « Ce qui n’est pas notre problème est le domaine des crevaisons, comme nous avons vu à Silverstone, ou quand il y a cinq changements de composés et de structures dans une année ».
« Et quand Perez, il y a cinq jours, a une nouvelle explosion d’un pneu. A cause d’un blocage de roue ? D’accord peut-être à cause de ce blocage, mais après 20 tours si vous bloquez votre roue et que vous avez une explosion du pneu, c’est que quelque chose ne va pas dans la bonne direction. C’est un fait. C’est arrivé le week-end dernier, ce ne sont pas que des paroles. Encore une fois, chacun voit ce qu’il se passe, et c’est ce que nous ne voulons pas voir l’an prochain. Nous devons améliorer la qualité des pneus » conclut fermement Alonso.