Sentiments mitigés chez Mercedes malgré la victoire
Le tableau n’est pas parfait
La troisième victoire de Rosberg cette saison a toutefois un goût légèrement amer pour l’équipe qui n’a pas réussi à mettre ses deux monoplaces sur le podium pour la première fois depuis la Hongrie l’année dernière.
"C’était un peu les montagnes russes pour nous aujourd’hui" reconnait Toto Wolff. "Je crois que nous devons nous habituer à avoir des journées plus délicates, plus amères. Nico n’a fait aucune erreur, le départ était bon et il a eu la chance de prendre un peu d’avance. Il a fait un week-end parfait, il a dominé la course et a gardé le contrôle des performances, c’est un sans faute".
Lewis Hamilton a été victime d’un accrochage en début de course dont Wolff explique les conséquences : "Il a été une victime collatérale de l’accrochage entre les Ferrari et a été percuté par une Sauber, l’aileron s’est décroché et s’est coincé sous la voiture en endommageant le plancher. Nous avons perdu beaucoup d’appuis pendant quelques virages et la voiture était très légère à l’avant, ce qui a laissé penser à Lewis que les dégâts étaient plus importants".
"Il manquait tellement d’appuis aérodynamiques que la voiture s’est montrée très compliquée à piloter et en conséquence, les pneumatiques ne duraient pas, c’est ce qui a compromis toute sa course. Nous avons essayé de voir quelle stratégie l’aiderait à revenir en cinquième, voire quatrième position, mais il manquait d’appuis dans ces virages si importants où l’on positionne la voiture pour les lignes droites suivantes. Il a fait un bon travail et a attaqué jusqu’à la fin, mais il s’agissait surtout de limiter les dégâts".
Il y avait encore une Mercedes en pole position à Shanghai, et c’est encore une autre voiture qui a viré en tête au premier virage, pour la troisième fois consécutive. Wolff considère toutefois que les nouvelles règles donnent des départs plus aléatoires, et pas spécialement au détriment de Mercedes.
"Nous avons crée ce règlement pour rendre les départs plus intéressants et moins prévisibles, on peut voir encore aujourd’hui que Nico s’est bien élancé mais que Ricciardo était encore plus prompt à démarrer. On doit toujours progresser, je ne suis pas sûr que ce soit une analyse qui soit appuyée par des données scientifiques mais il faut clairement s’améliorer et nous y travaillons".
"Trois courses seulement ont été disputées dans ce qui est la plus longue saison de l’histoire de la Formule 1, donc ce n’est pas encore le moment de regarder les classements du championnat ni les écarts. Nous devons juste continuer à marquer des points, à travailler la fiabilité puisqu’elle a été mise à l’épreuve ce week-end, et continuer à travailler très dur pour augmenter les performances de la voiture et du moteur. La course d’aujourd’hui aurait pu être une lutte à trois avec Ferrari et Red Bull si nos rivaux n’avaient pas rencontré d’ennuis, donc nous n’avons pas de marge pour nous détendre" conclut-il.