Schumacher : Laisser les médecins travailler en paix
Kehm s’explique
Des communications ou des conférences de presse ne rythmeront pas forcément chaque jour à venir, a tenu à indiquer Sabine Kehm aux journalistes alors que Michael Schumacher est toujours dans un état stable mais critique selon les dernières informations officielles données hier matin.
"Je pense que les docteurs ont très bien expliqué quel était le plan maintenant. Nous ne donnerons des conférences que lorsque l’évolution de l’état de santé de Michael le justifiera, c’est-à-dire quand les médecins auront des nouvelles significatives à donner," déclare l’agent de Schumacher.
"Devoir communiquer un rapport à la presse chaque matin gênerait le travail des docteurs et tout le monde souhaite qu’ils puissent travailler en paix. De la même manière je ne donnerai pas non plus des nouvelles chaque jour, tant que la situation reste stable et qu’il n’y a pas de changement, en positif ou en négatif."
Quatre jours après l’accident, l’intérêt grandit sur les circonstances exactes de l’accident puisqu’elles détermineront les responsabilités de chacun. La station de Méribel pourrait en effet être tenue responsable pour le non balisage de la zone de rochers où est tombée Schumacher, entre une piste rouge et une piste bleue. Des panneaux signalaient toutefois le danger. Schumacher les a-t-il vu ? Cela reste un mystère.
Ainsi le procureur de la République d’Albertville, Patrick Quincy, a annoncé que "certains rochers étaient voyants, d’autres moins, la seule chose que nous pouvons affirmer, à l’heure actuelle, est que Michael Schumacher a été déséquilibré par l’un d’entre eux avant sa chute."
Par contre le procureur n’a pas eu connaissance des éléments dévoilés par Sabine Kehm à la presse (pas de haute vitesse, aide à un ami qui était tombé, etc...). "Nous engagerons des vérifications dans les prochains jours, en entendant notamment Sabine Kehm."
Selon le Bild, c’est en allant aider la fille d’un ami qui avait chuté que Schumacher se serait fait mal... en repartant, après l’avoir aidé à se relever. De même l’accident aurait plutôt eu lieu entre 10h50 et 11h et non juste après 11h.
Plusieurs personnalités du sport ont défendu Schumacher et son attitude ces dernières heures, il n’était pas le casse-cou en recherche permanente d’adrénaline que certains médias, notamment télévisuels, ont décrit.
"Michael m’expliquait qu’il était souvent vu par les autres comme quelqu’un qui était drogué par la prise de risques et la vitesse. Mais il connait très bien et ses capacités et m’a dit clairement qu’il ne se met jamais hors de contrôle en ce qui concerne la vitesse," déclare le présentateur de la F1 sur RTL, Kai Ebel, qui interviewait début décembre le septuple champion du monde.
Schumacher a aussi eu du soutien du côté de l’Italie. Après Flavio Briatore, qui s’est déjà exprimé, c’est au tour de Jarno Trulli.
"Il est juste parti skier avec son fils, comme beaucoup de pères le font. Lors de toute sa carrière, il a toujours été conscient de l’importance de la sécurité. C’est grâce à lui d’ailleurs que beaucoup d’améliorations en termes de sécurité sont arrivées en F1."
"C’est vrai qu’un pilote est habitué à vivre avec le risque mais c’est un risque calculé et certainement moindre que beaucoup de gosses qui sortent le samedi soir et boivent. Nous faisons notre travail de pilote et à Noël nous allons en vacances. D’ailleurs, comme Michael, je vais aussi partir au ski," conclut Trulli.