Sauber : Dall’Ara pointe Ferrari et son moteur du doigt
"Il est clair que notre moteur n’est pas au niveau de celui de Mercedes"
Si Monisha Kaltenborn, directrice de Sauber, a refusé jusqu’à présent de pointer un doigt accusateur franc envers Ferrari, à propos des problèmes de performance de la C33, ce n’est pas le cas de l’ingénieur de piste en chef, Giampaolo Dall’Ara.
"La C33 n’est certes pas la meilleure création de Sauber. Mais nous avons reçu notre nouveau moteur hybride tard. Et toutes les informations qui allaient avec," commence-t-il.
Sauber est cliente de Ferrari et a constaté que le V6 italien était certes plus compact mais moins puissant que les autres.
"Nous n’avons pas pu tirer parti de cette compacité puisque nous l’avons su très tard."
"Lors du premier test cet hiver, le plan était d’apprendre et de régler les problèmes de fiabilité. Malheureusement, les temps au tour étaient décevants. Les nombres le montrent clairement : nous manquons de vitesse de pointe," ajoute Dall’Ara.
"Il est clair que notre moteur n’est pas au niveau de celui de Mercedes. Et malgré notre bonne coopération avec Ferrari, notre sort est lié au leur. Et les possibilités de Ferrari sont aussi limitées à cause de la règle sur l’homologation des moteurs."
Dans ces conditions, il n’y a plus qu’à sauver les meubles.
"Nous pouvons nous battre avec Lotus et Toro Rosso. Nous pouvons oublier Williams et Force India : ces deux équipes sont clientes de Mercedes qui a produit, de loin, le meilleure moteur de cette nouvelle ère hybride en F1."
"Cependant, si j’interprète correctement nos données GPS, notre châssis n’est pas loin de celui de Williams. A Hockenheim, nous avons ainsi remarqué que nous ne perdions pas grand chose sur eux dans les virages rapides. Le temps, nous le perdons en ligne droite et au freinage."