Sainz sait pourquoi il a marqué moins de points que Hülkenberg

Et ce n’est pas une question de talent…

Par Alexandre C.

31 décembre 2018 - 09:47
Sainz sait pourquoi il a marqué (…)

53 points marqués contre 69 : sur un plan strictement comptable, Carlos Sainz a été dominé cette année par Nico Hulkenberg. L’Espagnol n’avait déjà pas réussi à prendre le dessus sur Max Verstappen, chez Toro Rosso. Face au pilote allemand chez Renault, il a de même paru un léger ton en-dessous.

Aujourd’hui, Carlos Sainz a trouvé pourquoi il n’a pas tant performé que cela cette année : c’est à cause de la fiabilité, des performances de Renault, et de la malchance !

« Sur un plan personnel, ce fut une année assez difficile » reconnaît aujourd’hui Carlos Sainz, qui conduira pour McLaren en 2019, lors d’un entretien avec Motorsport Week. « En particulier parce que ça m’a pris un peu de temps au début pour comprendre la voiture, pour comprendre comment aller aussi vite que possible avec. Ensuite, dès que je l’ai compris, j’ai énormément gagné en confiance et les résultats ont commencé à arriver. »

« Même si je ne suis pas vraiment heureux du nombre de points marqués en week-end… Nous avons tous cinq, six Grands Prix lors desquels nous performons à notre meilleur niveau. Alors, vous savez comment extraire le maximum de la voiture. Mais pour une raison ou une autre, la fiabilité ou des erreurs de stratégie ne m’ont pas permis d’en profiter. »

« A Bakou [Carlos Sainz finit 5e], je n’étais pas heureux de l’équilibre de la voiture. J’ai juste eu vraiment une bonne course, sans abîmer la voiture. Probablement, mon meilleur week-end de course fut à Suzuka… J’ai marqué un point. J’ai dépassé quatre ou cinq voitures en course, ce fut un week-end difficile pour l’équipe, mais j’ai toujours réussi à ramener un point à la maison. Cela a donné un peu de motivation à l’équipe pour le reste de l’année. Nous n’avions alors vraiment pas le moral… »

« Le jour où vous performez à votre meilleur niveau, il faut que votre voiture soit la meilleure des autres. Parfois cette année, j’ai performé à mon meilleur niveau, mais la voiture ne valait pas une 7e place, donc je n’ai pas marqué tant de points. Ou bien, j’étais à mon meilleur niveau, mais la voiture abandonnait. Pour marquer des points, dans le milieu de grille, il faut un peu de chance pour que vous performiez à votre meilleur niveau lors de cette course, et il faut aussi qu’une Red Bull et une Ferrari se crashent. Et alors vous finissez 5e et marquez beaucoup de points, comme à Bakou. »

Carlos Sainz semble aussi avoir souffert d’un défaut d’adaptation chez Renault. Il était accoutumé à l’environnement de Toro Rosso, et a dû bouleverser ses repères.

« Il était très facile, pour moi, d’être immédiatement rapide, mais pour extraire les deux derniers dixièmes, c’était là que ça devenait difficile – il fallait être extrêmement rapide, et il le fallait pour battre un gars comme Nico, ou pour se qualifier 7e lors de chaque Grand Prix. »

« Je sortais de trois ans chez Toro Rosso, ce qui est beaucoup, dans une voiture, une équipe, avec un certain style de pilotage, une certaine approche, une certaine manière de faire les choses. Donc quand vous passez d’une période de trois ans à une période d’un an, c’est… difficile d’extraire le maximum du package. »

« Mais c’est ce qui a fait de moi un meilleur pilote : savoir comment réagir à cela, savoir que demander à l’équipe, savoir ce dont j’ai besoin en tant que pilote, ce qu’il faut que l’équipe me donne pour me permettre d’aller plus vite… Et j’en retire un peu de fierté, parce qu’il aurait été facile d’abandonner tôt dans la saison. Mais je n’ai cessé de pousser, de croire en mes capacités, et ça a fini par payer. »

Gageons que l’adaptation de Carlos Sainz chez McLaren se déroulera avec moins d’accrocs…

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