Sainz joue la carte de l’esprit d’équipe

Comme son coéquipier Max Verstappen, Carlos Sainz assure qu’il n’y a aucune tension entre eux après le Grand Prix de Singapour, où Toro Rosso avait demandé par deux fois au Hollandais de laisser passer son voisin de garage, sans succès.

« Tout va bien, on a discuté et clarifié la situation, explique Sainz. Je pense que c’étaient plutôt l’équipe et Max qui devaient mettre les choses au point entre eux, et ça a été fait si je ne m’abuse. »

«  Mon approche ne changera pas. Je connais désormais un peu mieux Max, il aime jouer un peu plus, peut-être, le rôle du rebelle. Quelque part, je le savais, mais il l’a maintenant démontré. Mais rien ne changera, je continuerai à avoir foi en l’équipe et s’ils ordonnent quelque chose, je leur ferai confiance. »

Alors que les pilotes Toro Rosso étaient bloqués derrière Sergio Pérez, l’écurie a demandé à Verstappen de laisser passer Sainz pour que ce dernier tente de dépasser le pilote Force India. Si la manœuvre avait échoué, l’Espagnol aurait alors rendu sa place à Verstappen.

«  Max n’a pas cru que je le laisserais repasser en fin de course, reprend Sainz, et si vous n’êtes pas totalement certain, vous ne le faites pas. Mais nous avions eu cette discussion à Monaco et il aurait dû savoir que je l’aurais laissé repasser. »

Sainz estime que ses chances d’un meilleur avenir en F1 reposent sur son travail d’équipe.

« Il faut se montrer légèrement égoïste quand on est un véritable champion mais, à mon avis, la meilleure chose à faire est de se fier à l’écurie. J’ai l’esprit d’équipe et je crois l’avoir montré depuis le début. À chaque fois qu’on m’a demandé de faire quelque chose, j’ai répondu par l’affirmative. Au bout du compte, je compte sur ces gars, sur Red Bull et Toro Rosso, et mon avenir dépend d’eux. Alors si je leur tourne le dos, je sais que j’irai droit dans le mur. Je pense m’être bien comporté mais si je dois être égoïste, je le serai. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu l’occasion de l’être parce que j’ai fait confiance à l’équipe et qu’à chaque fois qu’ils ont demandé à ce qu’on échange nos positions, je me suis exécuté. »

Et cette année, l’Espagnol a cédé par trois fois le passage à son coéquipier.

« Quand Max m’a doublé lors du dernier relais en Malaisie, tout le monde était là « ouah, quelle manœuvre ! » Mais ce n’était pas un dépassement : je l’ai laissé me doubler. Je me suis également écarté à Monaco, puis à une autre occasion dont je ne me souviens plus, mais bel et bien une troisième fois. »