Sainz : Sotchi, les pires secondes de ma vie

Retour sur un gros crash

Par Franck Drui

18 janvier 2016 - 09:12
Sainz : Sotchi, les pires secondes (...)

Carlos Sainz, l’un des jeunes pilotes de Toro Rosso, est revenu sur son accident lors des essais libres 3 du dernier Grand Prix de Russie, à Sotchi. Le pilote espagnol a reconnu que cela avait été les "pires secondes" de sa vie, tant il a craint pendant ces moments être gravement blessé.

Sainz avait perdu le contrôle de sa STR10 au freinage du virage n°13, avait touché la barrière à l’intérieur avant de glisser dans les TecPro en face du virage, à très haute vitesse. Il a fallu 15 minutes pour le dégager, 15 minutes pendant lesquelles la F1 a retenu son souffle avant de savoir qu’il allait bien.

"Je crois qu’il a fallu exactement 17 minutes et 30 secondes avant que l’on puisse me sortir de ma voiture," explique Sainz.

"Sur la plus longues ligne droite du circuit, on m’a demandé de tester une nouvelle cartographie pour le freinage. J’ai atteint 330 km/h, j’ai perdu l’arrière de la voiture juste après avoir appuyé sur les freins. J’ai tapé la première barrière à 270 km/h mais il ne s’est rien passé à ce moment-là : la suspension était cassée, la direction et les freins ne fonctionnaient plus."

"Sans freiner, j’ai réussi à réduire la vitesse à 200 km/h juste avant le gros crash dans les TecPro. Pendant les deux secondes qui ont séparé le premier impact contre la barrière et celui dans les TecPro, quand j’ai appuyé à nouveau sur les freins et qu’il ne se passait rien, je me suis dit : ’Tout est fini’. A ce moment précis, vous pensez au pire. Je pense que ce sont les deux pires secondes de ma vie."

"Après l’impact, je n’ai pas réussi à respirer pendant quelques secondes mais j’ai réalisé que j’étais conscient. Ensuite je me suis touché, j’ai senti que j’allais bien et que je n’avais rien de sérieux. Mais j’étais emprisonné sous les barrières parce qu’elles n’avaient pas fonctionné correctement. J’ai crié aux commissaires de prendre leur temps pour les enlever."

"Pendant ces 17 minutes j’ai pensé à mon père, mes sœurs, ma maman... tout le monde avait vu l’accident et personne ne savait ce qui m’était arrivé. Là j’ai un peu craqué."

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