Sainz : Alonso le ’samouraï’ ne prendra pas une année sabbatique
Ne pas tirer de conclusions d’une réaction à chaud
Au Japon, Fernando Alonso avait comparé son bloc Honda à un « moteur de GP2, » ce que son patron Ron Dennis n’avait que moyennement apprécié. Il n’en a pas fallu plus à certains pour affirmer qu’une année sabbatique serait à l’ordre du jour pour le champion espagnol en 2016, ce dont doute son compatriote Carlos Sainz.
« Il sera sur la grille l’an prochain car il va donner sa chance à la décision qu’il a prise l’an dernier, déclare le pilote Toro Rosso. Tout ne va pas bien mais je pense que Fernando restera et se battra. La vérité, c’est que cette année a été un coup dur pour lui, McLaren et Honda, mais Fernando est un samouraï qui ne jette pas l’éponge. Ça ne peut pas être pire que maintenant, alors ça doit avancer. »
Mais tout le monde n’est pas convaincu que Honda est en train de rassembler ses forces pour faire un grand bond en 2016, à l’image de Gary Anderson, ancien directeur technique pour Jordan et Jaguar : « je ne vois aucun signe de progrès pour Honda, je n’ai pas vu la moindre preuve en ce sens. Au contraire, tout semble indiquer qu’ils sont perdus. »
Si le public perçoit Alonso comme rapide mais irritable, certains voient dans les remarques de l’Espagnol des indications quant à un probable retrait du projet McLaren-Honda. Mais le pilote McLaren souligne qu’une réaction à chaud peut être excessive et qu’il serait prudent d’éviter d’en conclure quoi que ce soit.
« Mon instinct naturel me pousse à gagner ou à être compétitif et me rend impitoyable en piste. Mais beaucoup de gens sont habitués à me voir à la télé 30 secondes après être sorti de la voiture, à un moment de grande tension où l’adrénaline afflue alors que je suis tout transpirant d’avoir piloté à 300 km/h. Et je pense qu’essayer d’en tirer des conclusions est une erreur. »
L’Espagnol de 34 ans a aussi réfuté les accusations suggérant qu’il manquait de patience : « il faut toujours être patient, parce que même si tout se passe bien, il y a toujours de mauvais moments en course ou en qualifications. Alors il faut se montrer patient, pas seulement sportivement mais dans la vie en général. »