Rossi : C’est un privilège et une responsabilité de représenter mon pays

Interview du pilote américain

Par Franck Drui

16 octobre 2015 - 13:33
Rossi : C'est un privilège et (…)

Il y a beaucoup d’attentes aux États-Unis, et les fans sont particulièrement impatients de vous voir piloter à Austin. Quel rôle vous voyez-vous jouer dans la ‘F1 américaine’ et ressentez-vous de la pression ?

Je suis moi aussi impatient d’arriver à Austin ! Représenter mon pays pour mon Grand Prix à domicile est un honneur, un privilège et une responsabilité que je ne prends pas à la légère. C’est l’un de mes tracés préférés car c’est un mélange parfait de plein de fabuleux circuits européens. Il n’y a pas vraiment de pression supplémentaire par rapport aux autres manches et elle ne me perturbe pas : on apprend comment la gérer quand on est pilote de course, et ce depuis le karting. Je suis aussi conscient des objectifs que je peux raisonnablement atteindre à ce stade de ma carrière, alors ça atténue la pression.

Je suis extrêmement fier d’être un Américain courant en F1. Mon véritable but est de faire mon travail, m’améliorer et apprendre chaque jour pendant que je pilote dans la discipline de pointe du sport automobile, que ce soit à Austin ou Singapour.

Pour beaucoup de gens, vous êtes l’un des trois facteurs de la réémergence de la F1 américaine, aux côtés de la course d’Austin et de l’écurie Haas. Pensez-vous qu’une chose en particulier ait déclenché ce renouveau ou est-ce simplement une heureuse coïncidence ?

Ce n’est pas une coïncidence, c’est certain. Il y a beaucoup de raisons mais en gros, c’est parce que beaucoup de gens impliqués dans divers aspects de la F1 ont travaillé incroyablement dur pour la faire revenir aux États-Unis, monter une nouvelle équipe et m’aider à atteindre mon objectif de courir en F1. C’est assurément un moment exaltant pour notre sport en Amérique, mais la seule raison pour laquelle ça marche, c’est que les gens ont une vision de l’avenir, montent un plan fiable et le font fonctionner grâce à leurs efforts.

Y a-t-il des améliorations faites au niveau de la formation des pilotes américains, des infrastructures, du karting ? Pensez-vous qu’il sera plus facile pour les américains de rejoindre la F1 dans un avenir proche ?

Des infrastructures dans la veine de celles qu’on voit en Europe faciliteraient évidemment l’arrivée des futurs talents américains, mais nous ne sommes pas préparés pour ce système aux États-Unis parce que nous avons un paysage de sports mécaniques incroyablement florissant. Si vous voulez courir en Nascar, le chemin jusqu’au sommet est balisé et il y a davantage de baquets qu’en F1, mais le talent requis pour s’installer durablement est le même. Si vous voulez piloter des voitures de sport, ce que j’ai d’ailleurs eu le privilège de faire en 2013 au Mans, il y a une structure similaire en place aux États-Unis, l’IMSA.

Depuis que j’ai 10 ans, mon but a été d’arriver en Formule 1, et c’est pourquoi j’ai déménagé en Europe à 18 ans après mes premiers essais avec BMW/Sauber. C’est absolument nécessaire en tant que jeune pilote si vous essayez d’atteindre ce niveau.

Haas a accompli quelque chose de spécial avec cet engagement total en F1. Ajouté au circuit permanent d’Austin et à mon arrivée dans la discipline, le timing est bon pour l’établissement d’une passerelle permanente.

Êtes-vous satisfait du niveau d’intérêt suscité par la F1 aux États-Unis ? Pensez-vous qu’on pourrait en faire plus pour le développer davantage et avoir plus de fans américains ?

Collectivement, le sport tout entier peut en faire plus pour faire monter sa cote sur la planète entière, Amérique incluse. Je suis certain qu’il y a toujours plus d’audience prête à tomber amoureuse de l’histoire, de l’exaltation et de la passion qui rendent la F1 si addictive, et ça viendra. Comme nous disions plus tôt, nous avons maintenant un circuit américain, une équipe et un pilote. Le véritable travail commence donc maintenant et nous devons rester concentrés pour l’aider à grandir.

Quels sont vos espoirs pour 2016, personnellement et pour la F1 en Amérique ?

Il est important que je coure à plein temps en F1 en 2016. C’est en cours de réalisation et ça va dans la bonne direction. Pour les semaines qui arrivent, mon objectif est de faire du bon boulot pour Manor. J’ai totalement foi en l’équipe qui m’entoure et en nos efforts pour 2016.

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