Ross Brawn critique l’attitude de Sergio Marchionne
Et en creux, l’absence d’influence d’Arrivabene
Ross Brawn ne le cache plus : il pourrait bientôt occuper des responsabilités éminentes dans la nouvelle organisation du sport, si les futurs propriétaires de Liberty Media en pensent autant. L’ancien patron de Mercedes F1 multiplie les commentaires sur l’état de la F1 en ce moment, et cela n’épargne pas non plus son écurie fétiche, la Scuderia Ferrari, avec laquelle il a tout gagné.
Après avoir passé 10 ans à Maranello, Ross Brawn est bien placé pour évaluer les difficultés actuelles des Rouges. « Ferrari a simplement besoin de stabilité et de travailler progressivement, et d’essayer d’écarter un peu toute cette pression, qui est toujours mise sur Ferrari par les médias et les fans. Quelqu’un doit être le pare-feu pour arrêter tout cela, pour permettre à Ferrari de faire son travail proprement, de créer, de produire, sans s’inquiéter outre mesure des conséquences. »
S’il estime que le départ de James Allison, le directeur technique, est « très regrettable », Ross Brawn critique encore la trop grande implication de Sergio Marchionne, le PDG de Fiat, dans l’écurie : « J’aurais une approche différente. S’il y a un vide au milieu, je pense que les gens iront le remplir. » Sergio Marchionne s’implique en effet largement dans la Scuderia, n’hésitant pas à mettre régulièrement la pression sur les épaules des responsables de l’écurie.
Pour Ross Brawn, Luca di Montezemolo, le prédécesseur de Sergio Marchionne, avait la bonne attitude : « Ce qui était formidable avec lui, c’est qu’il voulait savoir ce qu’il se passait. Il était une personne très passionnée, mais il restait toujours à distance, parce qu’il avait confiance en nous pour bien faire les choses. Je souhaiterais que Sergio ne fasse pas cela, mais je pense qu’il le fait parce qu’il ne voit pas d’alternative. C’est la conséquence naturelle du vide qu’il y a au milieu. »
Maurizio Arrivabene, le directeur de la Scuderia en F1, appréciera de tels commentaires.