Rosberg n’a rien pu faire avec les anciens échappements

Mercedes ne regrette pas sa décision d’avoir changé les échappements de la monoplace de Nico Rosberg lors des deux premières journées du Grand Prix des États-Unis et ce malgré sa décevante dix-septième place sur la grille de départ.

Rosberg dispose ce week-end d’échappements classiques, tandis que son coéquipier Michaël Schumacher dispose des nouveaux à effet Coanda - utilisés par Mercedes depuis Singapour, mais qui n’ont jusqu’ici pas porté leurs fruits. L’équipe allemande a déclaré vendredi vouloir faire des comparatifs entre les deux versions et en qualifications, la différence est sans appel : sixième temps pour Schumacher, dix-septième pour Rosberg.

Le jeune Allemand, qui fera équipe avec Hamilton en 2013, a déclaré qu’il s’est juste contenté de suivre la stratégie d’équipe.

« Nous avons essayé notre monoplace d’il y a quatre mois, pratiquement », déclare Rosberg. « Vendredi, nous l’avons essayée mais pas sur un seul tour, pour de longs runs uniquement. Et sur les longs relais ça avait l’air bon, pas trop loin de la monoplace de Michaël. Nous avons décidé ’de tenter le coup’ pour les qualifications, peut-être qu’il y avait quelque chose à apprendre. Donc nous l’avons fait et ça m’a mis beaucoup plus loin que prévu. C’est très, très surprenant de perdre cette bonne performance. »

« Le positif est que nous avons appris quelque chose. Et aussi que si vous regardez ce que Michaël a fait et ce que j’ai fait, cela prouve que nous faisons bien concernant le développement et que nous allons de l’avant rapidement », ajoute l’Allemand. « L’une des raisons pour lesquelles nous espérons, c’est que le rythme de course semblait meilleur, alors peut-être que demain je peux être très fort. Ce n’était pas le cas samedi, mais on ne sait jamais. »

Ross Brawn, team principal de Mercedes, ajoute que le déficit a été accentué par le fait que la monoplace de Rosberg n’étant pas assez rapide, elle ne générait pas assez de température pour chauffer les pneus.

« C’est devenu critique quand ses pneus n’ont pas assez chauffé », concède Brawn. « Chaque monoplace a dû faire beaucoup plus de tours pour faire chauffer les pneus, et Nico a perdu beaucoup de temps parce que ses pneus ne montaient pas assez vite en température. »

L’ingénieur britannique en profite pour défendre son choix stratégique : les résultats de 2012 n’ont plus une grande importance, l’objectif étant de rebondir en 2013.

« Je pense que les choses que nous faisons avec Nico sont très importantes pour l’année prochaine. Notre priorité maintenant est d’être certains que nous entrons dans l’hiver avec une compréhension aussi claire que possible concernant le fonctionnement des pneumatiques et comment la monoplace fonctionne afin que nous puissions arriver l’année prochaine dans une position bien meilleure. »