Rob White admet que Renault F1 est très en retard

L’homologation c’est dans 5 jours

Par Franck Drui

23 février 2014 - 08:34
Rob White admet que Renault F1 est (…)

Rémi Taffin, responsable des opérations piste de Renault F1, l’avait déclaré cette semaine : les plus gros problèmes sont derrière eux. Mais il n’en reste pas moins que Renault a continué à cumuler le retard. Il devient même énorme selon Rob White, le directeur technique. Après Bahreïn, Renault en est là où il aurait dû être après... les deux premiers jours de Jerez !

"Nous avons effectué des avancées significatives, notamment en termes d’exploitation et de performance du propulseur. Nous avons atteint le niveau que nous aurions souhaité afficher après les deux premiers jours d’essais à Jerez. Nous avons résolu certains problèmes, et en avons découvert d’autres," confirme White.

"Nous n’avons pas encore tout à fait retrouvé notre tableau de marche, mais sommes clairement sur la bonne voie car les tours et les kilomètres que nous avons couverts nous ont apporté de précieuses informations. Il nous faut encore accélérer notre rythme de progression. L’écart qui nous sépare de la situation souhaitée demeure en effet substantiel."

"Nous accusons un retard de quelques semaines et sommes conscients qu’il nous faudra encore du temps avant que le propulseur ne révèle son plein potentiel. Nous travaillons d’arrache-pied pour y parvenir et sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Nous gardons une confiance totale en notre groupe motopropulseur et ses sous-systèmes."

"Simplement, nous n’avons pas encore atteint le niveau d’exploitation et de performance que nous visons. La jeunesse de la technologie qui équipe le bloc propulseur et le temps perdu en raison des divers incidents ont également entraîné des retards sur le développement du châssis en vue de la prochaine saison. Partant de ce constat, nous devons continuer à accélérer le rythme auquel nous progressons."

Le problème pour Renault c’est que les moteurs doivent être homologués d’ici 5 jours (le 28 février) auprès de la FIA. Certes les motoristes pourront y toucher mais pour des raisons de fiabilité uniquement, pas de performances...

"Nous serons de retour sur ce circuit à la fin de la semaine prochaine pour la dernière séance d’essais officiels. La date limite d’homologation des propulseurs approche à grands pas et la construction des blocs destinés à être acheminés vers Melbourne vient de débuter. Les travaux en cours sont colossaux," admet White.

"L’équipe de Viry-Châtillon travaille actuellement jours et nuits pour résoudre nos problèmes. La collaboration avec nos équipes de liaison n’a jamais été aussi étroite. Le rythme de développement loin des circuits est extrêmement rapide et nous sommes en mesure de trouver des solutions efficaces et de les valider en un temps record. Tout ceci souligne la détermination et la ténacité de l’ensemble des membres de Renault Sport F1."

"A l’issue de ces essais, nous disposons désormais d’une liste de détails qu’il nous faut régler. Bien sûr, nous devrons identifier les plus pressants et arrêter des décisions importantes en établissant une liste de priorités. Je suis néanmoins certain que nous nous montrerons plus compétitifs lors de la prochaine séance d’essais et continuerons d’en apprendre toujours plus sur le groupe motopropulseur pour être fins prêts à Melbourne."

Quelles ont été les principales mesures prises entre les essais de Jerez et ceux de Bahreïn ?

"Nous avons apporté un certain nombre de changements au niveau des caractéristiques de la Réserve d’Energie (batterie). Nous avons notamment modifié plusieurs pièces nécessitant des ajustements en termes d’ingénierie, d’approvisionnement, d’assemblage, et de logistique."

"Nous avons également introduit deux niveaux de mises à jour du système de contrôle du groupe motopropulseur. Le premier nous aurait offert une base de travail idéale lors des essais de Jerez puisqu’il a éliminé les « bugs » qui nous empêchaient de corriger la cartographie et le calibrage du propulseur. Cela nous a ensuite permis d’améliorer la fiabilité de la voiture pour engranger les kilomètres."

"Le deuxième niveau de mise à jour du logiciel a ainsi offert plus de fonctionnalité et garanti une plus grande emprise sur les systèmes de contrôle. Le moteur a alors affiché de meilleures performances et une plus grande souplesse tandis que nous avons disposé d’une marge de manœuvre plus importante au niveau de l’intégration des différents systèmes au sein du groupe motopropulseur.

"Toutes les monoplaces motorisées par Renault ont débuté en utilisant la première mise à jour avant que les quatre écuries ne migrent progressivement vers la seconde à mesure qu’elles ont accumulé des kilomètres."

Quel bilan tire Rob White de cette semaine d’essais de Bahreïn ?

"Nous avons certes rencontré quelques problèmes, mais nous avons effectué de véritables progrès qui nous ont permis d’aller de l’avant. Les modifications apportées ont amélioré le comportement du propulseur dans la voiture et, surtout, nous avons pu enchaîner de précieux kilomètres. Nous avons connu des soucis, aussi bien de notre côté qu’au niveau du châssis, mais nous sommes parvenus à résoudre les ennuis les plus importants afin que les écuries puissent engranger le plus d’expérience possible sur leur monoplace dans son ensemble."

"Nous avons pu constater que des incidents mineurs peuvent entraîner des retards qu’il est ensuite difficile, voire impossible, de compenser. Ce fut notamment le cas lors de cette dernière journée où nous avons perdu plus de temps que prévu."

"Même si nous n’avons pas encore atteint notre niveau d’exploitation et de performance optimal, nous disposons désormais d’une base de travail plus solide et avançons clairement dans la bonne direction."

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