Ricciardo voit Vergne comme son principal rival

En 2012, le duo de pilotes de l’écurie Toro Rosso sera composé de Jean-Eric Vergne et de Daniel Ricciardo. Après onze courses passées chez HRT cette année, le jeune australien a donc acquis l’expérience nécessaire pour rejoindre l’écurie « sœur » de Red Bull Racing. Au lendemain de cette annonce, Daniel Ricciardo a répondu à quelques questions depuis son domicile de Perth, de l’autre côté du globe.

Daniel, félicitations pour votre titularisation chez Toro Rosso. Comment vous sentez-vous ?

Daniel Ricciardo : « C’est un sentiment incroyable ! C’est agréable d’arriver à l’année prochaine en sachant ce que je vais faire et en étant capable de me concentrer uniquement sur cela. Je suis impatient de travailler avec un bon groupe de personnes avec qui j’ai déjà passé beaucoup de temps cette année. Il y a beaucoup de choses à attendre en 2012 ».

Comment avez-vous appris que vous seriez pilote de F1 l’an prochain ?

« J’étais à la maison, on venait de finir de diner et le téléphone a sonné. La conversation fut courte mais, elle contenait toutes les nouvelles que j’avais envie d’entendre. C’est un cadeau de Noël extraordinaire et un grand soulagement. J’étais chez mon père et ma mère à ce moment là alors je suis sorti de ma chambre et je leur ai annoncé la nouvelle. C’était assez spécial... ».

Depuis la dernière course de l’année 2011, au Brésil, avez-vous imaginé que vous pourriez ne pas avoir de volant en 2012 ?

« Jusqu’à ce que ce soit fait, vous êtes toujours un peu inquiet. Mais je sais aussi que tout le monde chez Red Bull défend mes intérêts et je sentais que j’avais fait un assez bon travail pour eux cette année et qu’ils essayaient de me trouver un volant pour 2012. J’y croyais ! ».

Vous avez eu une année bien remplie en commençant par disputer les essais libres 1 pour Toro Rosso puis, effectivement, en disputant onze courses chez HRT. Qu’avez-vous appris principalement cette année ?

« En regardant en arrière sur l’année écoulée, j’ai plus voyagé que jamais auparavant dans ma vie et j’ai trouvé ça vraiment fatigant. Donc j’ai appris combien il est important de savoir gérer son temps aussi bien que possible et de bien se reposer dès que possible. Et il y avait tellement de choses à apprendre cette année du point de vue du pilotage. En tant que pilote de réserve vous pouvez voir tout le travail que ça implique mais, jusqu’à ce que vous soyez vous-même en course, vous ne réalisez pas la pression que l’on met sur vous. Donc ça a été une autre leçon importante. J’ai appris à définir mes priorités et à ne pas gaspiller d’énergie ailleurs ».

A quel point connaissez-vous votre nouveau coéquipier, Jean-Eric Vergne ?

« Plutôt bien. Nous avons signé chez Red Bull Junior le même jour et nous avons été coéquipiers à l’époque en Formule Renault 2.0. J’ai passé du temps chez lui en France et on faisait du karting ensemble. Nous avons eu une assez bonne relation par rapport au standard des coéquipiers pilotes de course. Comme nous avons progressé, la rivalité s’est renforcée entre nous mais, la chose la plus importante c’est que nous nous respectons l’un l’autre. Nous voulons tous les deux battre l’autre plus que quiconque et c’est comme ça depuis que nous courons ensemble. C’est une bonne chose et ça signifie que nous allons tirer le maximum de l’équipement qui nous est donné. L’année prochaine sera un bon test pour nous deux ».

Quand allez-vous revenir en Europe ?

« J’ai parlé avec Laurent (Mekies, ingénieur en chef) et nous mettons en place un programme de pré-saison maintenant. J’imagine que très tôt dans la nouvelle année je vais devoir abandonner le bel été en Australie pour le froid italien afin de se mettre au travail. Il faudra s’assurer que je suis aussi bien préparé que possible ».

Cela signifie que vous allez poussez dur durant votre entrainement cet hiver.

« Oui, mon entraîneur m’a dit que je pouvais y aller mollo jusqu’à Noël mais, quand j’ai appris que je piloterai l’an prochain, j’ai voulu sortir et aller m’entraîner dans le gymnase ».

En signant dès maintenant, est-ce que vous allez pouvoir intervenir sur les avancées techniques de la voiture de l’année prochaine ?

« Oui, dans certains domaines nous pouvons commencer très tôt. Par exemple, il existe différentes options pour la position de conduite et la mise en place des commandes sur le volant. L’équipe m’a déjà demandé quelles étaient mes préférences pour cela. Cela signifie que dès le début des essais, je devrais être à l’aise et sentir que cette voiture est la mienne ».