Ricciardo est conscient de ce qu’on attend de lui
Toro Rosso est une équipe très exigeante...
L’Australien Daniel Ricciardo sera l’équipier du Français Jean-Eric Vergne chez Toro Rosso cette saison, mais pour que cela se concrétise, l’équipe italienne a dû se séparer de ses deux pilotes titulaires précédents : Jaime Alguersuari et Sébastien Buemi. Que pense Ricciardo de cette décision ?
"Cette nouvelle a été très agréable pour moi, mais il est vrai que j’ai été un peu surpris, car aucun signe ne m’est parvenu préalablement quant au fait que c’est cette direction que l’équipe voulait prendre. C’est une formidable opportunité pour moi et je suis impatient d’être à Melbourne où même à Jerez (essais privés) avant ça," commente Daniel Ricciardo, sur le site officiel de la F1.
Est-il surpris par la vitesse à laquelle les carrières se font et se défont en F1 ? "Non, je ne suis pas vraiment surpris, car je sais comment cela fonctionne à ce niveau de ce sport d’élite. Il y a toujours quelqu’un qui veut sortir du rang pour mettre dehors. Il faut donc essayer de faire de son mieux afin de saisir la moindre occasion."
Selon Helmut Marko, le conseiller de Red Bull pour le sport automobile, Buemi et Alguersuari n’étaient pas des vainqueurs potentiels de Grand Prix. Ricciardo est-il conscient des très hautes exigences de ses employeurs ? "Je travaille avec Helmut Marko depuis quatre ans et je le connais donc très bien. Je sais qu’il exige beaucoup de ses pilotes, car il a toujours été comme ça. Je prends cela comme une source de motivation supplémentaire afin que je puisse faire mieux et aller jusqu’aux limites. Si j’arrive à faire ça, je réussirai," affirme le pilote australien.
Ricciardo a disputé la seconde moitié de la saison 2011 au sein de la modeste équipe HRT. Cette expérience a-t-elle été utile ? "J’ai toujours considéré que c’était là une belle opportunité. J’ai toujours su que si j’arrivais à bien me débrouiller chez HRT, j’aurais l’occasion de faire de plus grandes choses. La compétitivité de la voiture n’avait donc aucune importance. J’avais pour mission d’apprendre le plus possible et je pense que cela m’a mis en bonne position pour cette année. C’était une belle étape dans ma carrière."
Cette petite expérience de la F1 lui donne-t-elle un avantage sur son équipier Jean-Eric Vergne ? "J’ai bien sûr un peu plus d’expérience que lui, mais nous ne parlons pas là de quelques années de plus. Peut-être cela rendra-t-il mon début de saison plus facile par rapport à lui, probablement lors de la première et de la deuxième course. Mais si Jean-Eric a les qualités nécessaires pour faire de la F1, ce qu’il a déjà démontré, je ne garderai pas cet avantage tout au long de la saison. En outre, nous allons aborder le Grand Prix d’Australie après avoir roulé en essais privés et je m’attends donc à ce que nous soyons presque au même niveau lorsque cela commencera. Du moins en théorie," ajoute-t-il avec un large sourire.