Ricciardo : c’est en Chine que le potentiel de la Red Bull est devenu évident
Une saison gratifiante
Daniel Ricciardo, votre saison 2016 a été bien plus réussie que votre saison 2015… On vous sent tout à fait heureux de votre année.
C’est tout ce qu’on souhaite, avoir cette carotte quand on arrive sur la piste, en sachant qu’il y a le potentiel pour un podium. Être capable de se présenter à presque chaque course, en sachant qu’il y a une chance réaliste d’y obtenir un trophée, rend simplement l’expérience bien plus divertissante. Ce n’est pas seulement une affaire de monter sur le podium et de recevoir des applaudissements (même si c’est une impression formidable), mais il s’agit aussi de savoir que vous allez passer le week-end à vous battre à l’avant, contre les plus gros noms de ce sport, et que vous allez être probablement mêlé à plusieurs bonnes batailles.
Quand avez-vous réalisé que cette Red Bull était très compétitive ?
Pour être honnête, pas durant les essais hivernaux. Nous n’avions pas eu une pré-saison folle. Nous savions que nous serions dans le top 8, mais pas à quelle place. Finir 4e en Australie était bon. Helmut Marko m’a pris dans les bras après, comme si nous avions gagné la course, mais ce fut probablement en Chine, où nous nous sommes qualifiés en 2e place, que nous avons su que notre package était compétitif. Bien sûr, j’ai eu une crevaison au départ à Shanghai, ce qui a ruiné ma course, mais même revenir depuis le peloton après cela fut un signe très positif. Nous pouvions faire de bons dépassements et cela commençait à ressembler à la saison 2014. Nous n’avions pas le matériel pour gagner, mais il était clairement assez bon pour des podiums.
Quel a été le point le plus satisfaisant pour vous en 2016 ?
Ce qui vous apporte vraiment une grosse satisfaction, c’est de savoir combien nous nous sommes améliorés et de voir le rythme avec lequel cela est arrivé. Tout le monde se nourrit de cela et c’est un sentiment vraiment plaisant. Tout ce que nous avons apporté à la voiture a semblé la rendre meilleure. En tant que pilotes, cela nous a soulagés et nous a laissé tirer profit des opportunités.
Votre meilleur et votre pire moment de la saison se suivent… En 24 heures, vous avez signé la pole à Monaco mais perdu la victoire sur une erreur stratégique commise par votre équipe.
J’adore Monaco, je vis ici, mais le week-end de course, c’est autre chose. C’est un autre monde et j’adore le ramdam que cela crée. Chaque fois que je cours à Monaco, je suis très motivé. J’essaie d’être concentré et ne pas être trop excité. Ce n’était pas facile cette année parce que je suis arrivé ici et l’on attendait que je fasse la pole. Je pensais honnêtement que cela arriverait parce que, si la voiture fonctionnait bien, ce serait bon. Tout cela a probablement mis un peu de pression sur moi, mais quand j’ai réussi la pole, c’était très gratifiant, mais ce fut aussi un peu un soulagement aussi.