Ricciardo : On n’aura pas fait une course terrible

L’Australien revient sur Abu Dhabi

Par Franck Drui

5 novembre 2013 - 09:25
Ricciardo : On n'aura pas fait (…)

On n’aura pas fait une course terrible, on va même essayer de l’oublier. On était bien positionnés sur la grille mais impossible de se détacher au départ. Cette saison, nos départs, c’est tout ou rien.

On a fait des bons départs lors des dernières courses mais aujourd’hui, ce n’était pas le cas. On s’est laissés engluer juste avant le premier virage et arrivé sur la courbe, j’ai dû voir large pour éviter JEV. Je crois qu’on s’est quand même accrochés légèrement.

À partir de là, il aurait fallu être plus malin, mais le problème c’est que notre voiture n’est pas assez rapide pour réussir le genre de retour en puissance dont on avait besoin. Si on part dans le Top 10 et qu’on y reste le premier tour, on a des chances de tenir le pavé. Mais si on ne part pas sur un bon rythme, c’est très difficile. Malheureusement, c’est exactement ce qui s’est passé aujourd’hui.

En début de course, on avait décidé de ne faire qu’un arrêt. L’idée étant de voir jusqu’où tiendrait nos pneus, mais on s’est retrouvés juste derrière Esteban Gutiérrez qui était sur des pneus durs, donc impossible de le suivre. Comme on a pu le constater lors des dernières courses, les Sauber sont très rapides sur les lignes droites. Je n’ai pas pu le dépasser et faire bon usage de mes pneus.

C’est à ce moment-là que j’ai demandé de passer au plan B et j’ai été rappelé aux stands lors du tour suivant. On pensait qu’une stratégie en deux arrêts allait nous sortir de là, mais ça n’a pas servi à grand-chose.

Dans ce genre de situation, la course paraît très longue. Un mauvais départ, c’est le genre de chose qui te reste derrière la tête pendant plusieurs tours, c’est très frustrant. Ça ne se voit pas dans ta conduite, tu ne te mets à pas piler ou a piloter comme un idiot mais ça obsède, surtout quand il est impossible de rattraper les deux secondes perdues juste après le départ. Du coup, tu espères qu’une voiture de sécurité va sortir, ou que ton équipe va trouver une stratégie miracle. Et puis, tu essaies de faire la meilleure course possible, mais ce n’est pas la même chose que quand tu cours pour des points.

À part ça, j’ai passé un bon week-end en dehors du circuit. Abu Dhabi est une de mes étapes préférées et même si je n’ai rien fait de très nouveau, j’ai passé des bons moments en terrasse, à regarder les gens passer. Beaucoup de gens font du bateau, c’est assez nouveau. C’est juste dommage que je n’aie pas eu l’occasion d’assister aux concerts du week-end. Tout le monde m’a dit qu’ils étaient incroyables, mais on a beaucoup trop de travail sur la piste pour se permettre ce genre de sorties.

J’espère pouvoir me rattraper avant le Grand Prix d’Austin en sortant tôt, en mangeant des côtelettes devant un bon concert, en m’imprégnant de l’ambiance. Et puis faire une bonne course après ça. D’ailleurs, j’aimerais bien y être tout de suite, j’ai tellement d’énergie à revendre...

A bientôt,

Daniel

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