Retour sur la carrière de Jules Bianchi, du karting à la F1

34 Grands Prix pour Marussia

Par Franck Drui

18 juillet 2015 - 10:05
Retour sur la carrière de Jules (…)

Jules Bianchi était né le 3 août 1989 à Nice. Petit-fils de Mauro Bianchi et petit-neveu de Lucien Bianchi, deux pilotes qui se sont illustrés tout au long des années 1960 sous les couleurs de la Belgique, le Français réussit grâce à son seul talent à se hisser en Formule 1 où il débute en 2013, au sein de l’équipe Marussia F1 Team.

Malheureusement, sa carrière en Formule 1 s’arrête brusquement après 34 Grands Prix et un grave accident survenu au Grand Prix du Japon le 5 octobre 2014. Dans le coma durant plus de 9 mois, il est mort dans la nuit au CHU de Nice.

Retour sur sa carrière...

Karting et débuts en monoplace

Auteur d’une belle carrière en karting (notamment en 2006 avec le titre Super-ICC des WSK - International Series italiennes), Jules effectue ses grands débuts en automobile lors de la saison 2007 dans les championnats de France et d’Europe de Formule Renault. Depuis 2006, il est managé par Nicolas Todt, le fils de Jean Todt. En 2007, il devient le premier pilote depuis Alain Prost à devenir champion de France de Formule Renault dès sa première saison en sport automobile.

L’année suivante, il rejoint le relevé championnat de Formule 3 Euro Series au sein de l’écurie ART Grand Prix (codirigée par Nicolas Todt) où il a pour équipiers un autre débutant, Jon Lancaster, ainsi que les redoublants James Jakes et Nico Hülkenberg. Auteur de performances encourageantes compte tenu de son statut de débutant dans la discipline, il décroche son premier succès au mois d’août à Zolder lors des Masters de Formule 3, épreuve de prestige hors-championnat, et termine troisième du championnat.

En 2009, il redouble avec l’écurie ART Grand Prix en Formule 3 Euro Series et devient champion le 11 octobre sur le circuit de Dijon, à deux courses de la fin du championnat. Il participe également, en tant que pilote invité ne marquant pas de points, au championnat de Grande-Bretagne de Formule 3, gagne deux courses et termine une fois deuxième.

GP2 Series et Formule Renault 3.5 Series

En 2010, il monte en GP2 avec ART Grand Prix où il termine troisième du championnat et douzième en GP2 Asie. Pour sa deuxième saison en GP2, il connait une première moitié de saison difficile avec des accrochages et des disqualifications, mais termine néanmoins les dix dernières courses dans les points ce qui lui permet de terminer encore troisième du championnat.

En parallèle à sa saison de F1 2012 en tant que troisième pilote chez Force India, il devient vice-champion en Formule Renault 3.5 Series avec l’écurie française Tech 1 Racing.

Pilote d’essai en Formule 1

Il réalise ses premiers essais en Formule 1 sur Ferrari les 1er et 2 décembre 2009 sur le circuit de Jerez (Espagne). Lors de sa première journée au volant de la Ferrari F60, il réalise le cinquième temps à 468 millièmes du meilleur temps d’Andy Soucek sur Williams FW32 et lors de la seconde journée, il réalise le neuvième temps à 1 s 868 de Gary Paffett sur McLaren MP4-24.

La Scuderia annonce à cette occasion avoir signé un contrat à long terme avec le pilote français qui devient le premier pilote de la filière « jeunes talents » de l’écurie transalpine. Il est promu pilote d’essai pour la Scuderia Ferrari en 2011 à la suite du départ de Luca Badoer. Le 15 septembre, Bianchi est confronté à Sergio Pérez pour une évaluation au volant de la Ferrari F60 et le bat de 437 millièmes de seconde. Le 27 janvier 2012, Force India confirme Jules Bianchi en tant que troisième pilote et il participe à neuf séances d’essais du vendredi matin lors du championnat où il fait bonne impression face aux titulaires.

2013 : débuts en Formule 1 avec Marussia

Jules Bianchi devait initialement rejoindre Force India mais a été écarté au profit d’Adrian Sutil durant l’intersaison. Il est officialisé le 1er mars 2013, chez Marussia F1 Team en tant que pilote titulaire. Il remplace le Brésilien Luiz Razia dont le contrat avait été rompu plus tôt dans la journée par l’équipe, suite à un défaut de sponsors.

En Malaisie, il impressionne en terminant treizième et en battant pour la seconde fois consécutive son coéquipier ainsi que les deux Caterham, aussi bien en qualification qu’en course. Lors du Grand prix de Bahreïn, Jules Bianchi se fait battre par la Caterham de Charles Pic mais il a néanmoins comme depuis le début de l’année battu son coéquipier. À Monaco, il abandonne pour la première fois de la saison après une sortie de piste à Sainte Dévote causé par un problème de freins. À partir de la mi-saison, il connaît quelques courses plus délicates à cause d’une Marussia moins fiable et moins performante.

Lors du Grand Prix de Belgique, Jules Bianchi et son coéquipier Max Chilton accèdent ensemble pour la première fois à la deuxième phase des qualifications (quinzième et seizième sur la grille de départ). Il termine dix-huitième de l’épreuve. Au Grand Prix de Corée du Sud, il prolonge son contrat d’un an avec Marussia et finit seizième de la course. Il termine dix-neuvième du championnat du monde des pilotes avec aucun point, son meilleur résultat étant une treizième place.

2014 : deuxième saison avec Marussia

Lors du Grand Prix de Chine, Jules Bianchi parvient à battre son équipier pour la première fois de la saison sur l’intégralité du week-end. En se classant neuvième du Grand Prix de Monaco malgré deux pénalités en course, il inscrit ses premiers points en Formule 1, les premiers également de son écurie Marussia F1 Team. En Grande-Bretagne, il réalise la meilleure qualification de sa carrière en partant douzième ; le lendemain il termine quatorzième de l’épreuve. Lors du Grand Prix de Belgique après la pause estivale, Jules Bianchi, qui accède à la deuxième phase des qualifications grâce à une seizième place sur la grille, abandonne en fin d’épreuve.

L’accident de Suzuka et le décès

Au Grand Prix du Japon sous une pluie battante, le 5 octobre 2014, il percute, au quarante-troisième tour de course, une dépanneuse qui dégageait la Sauber d’Adrian Sutil. Évacué du circuit inconscient, il est transporté à l’hôpital universitaire de Mie, à 15 kilomètres de Suzuka où il est opéré d’un hématome au cerveau.

Le 6 octobre 2014, le responsable de la communication de la FIA annonce que Bianchi souffre de lésion axonale diffuse. Toujours inconscient, Bianchi est sorti du coma artificiel dans lequel il a été placé peu après l’accident et respire sans assistance. Il est transféré dans l’unité de soins intensifs du Centre hospitalier universitaire de Nice le 19 novembre 2014, puis, le 30 décembre 2014, dans le service de rééducation.

Jules Bianchi meurt des suites de cet accident le 17 juillet 2015.

Avec Wikipedia

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