Retour au pays pour Sergio Pérez
"À 1000% pour mes compatriotes"
En 2013, rejoindre McLaren a failli sonner le glas des espoirs de Sergio Pérez en Formule 1. Si le Mexicain a aujourd’hui parfaitement rebondi avec Force India, il avait intégré l’écurie anglaise au plus mauvais moment, quand Ron Dennis et Martin Whitmarsh, alors directeur de McLaren, se livraient à une lutte d’influence.
« 2013 fut une année très politique, se rappelle Pérez, il y avait de grosses disputes entre Martin et Ron. Martin accusait les ingénieurs, qui tenaient Ron pour responsable. C’était du grand n’importe quoi. »
Le Mexicain estime que son ancienne écurie adopte encore aujourd’hui une attitude discutable envers ses jeunes recrues. En effet, la dernière en date s’appelle Kevin Magnussen et s’est vue mise à l’écart en 2015 après un an de compétition suivi d’une année en tant que troisième pilote.
« On a pu voir ce qui est arrivé à Kevin. Il a rejoint l’équipe et ils lui ont malheureusement ruiné sa carrière. Mais McLaren ne le fait pas exprès, c’est simplement une histoire de politique là encore. Je ne leur en veux pas, quand j’y réfléchis, je suis fier d’avoir piloté pour une équipe aussi légendaire. J’espère vraiment avoir ma chance dans une écurie de pointe à l’avenir, parce que c’est pour ça que je suis là, et j’ai confiance. Je m’améliore toujours plus avec l’expérience, et je ne vois pas pourquoi je n’y parviendrais pas. »
Toute cette semaine, Pérez a tenu le haut de l’affiche dans son pays, où il gère sa propre fondation pour aider à l’éducation et au logement des enfants défavorisés.
« Ça signifie beaucoup pour moi, si je peux promouvoir le Mexique et leur donner tout ce que je peux. Je veux montrer au monde à quel point le Mexique est beau. J’ai ma fondation et je suis au courant des problèmes de mon pays, mais il est tellement formidable ! Ce week-end, j’ai une grosse occasion de le montrer. »
Alors qu’on considère généralement son coéquipier Nico Hülkenberg comme excellent et que les rumeurs l’envoient régulièrement rejoindre les écuries les plus en vue, il n’en est rien pour Pérez. Cette année pourtant, le Mexicain a inscrit 64 points contre 38 pour Hülkenberg, en plus d’avoir signé le seul podium pour son équipe en 2015.
« Les gens le tiennent en très haute estime, ce qui m’est bénéfique. Et s’il est si bien vu, je me dois d’être au même niveau ou mieux, parce que les choses se passent bien. Ce n’est pas simplement cette année, et je sais que je suis opposé à l’un des meilleurs pilotes sur la grille, alors si je peux devancer Nico, je suis capable de battre n’importe qui. »
« Qui sait ce qui se passera ? Je me donnerai à 1000% pour mes compatriotes. Je veux leur offrir le meilleur de moi-même. »