Rencontre avec Sergio Perez

En l’espace de quelques jours, Sergio Perez est passé de pilote GP2 à pilote de Formule Un pour l’équipe Sauber Ferrari.

Le Mexicain a effectué une première journée de demie d’essais, mardi et mercredi, se familiarisant avec son nouvel environnement. Il a confié, à tête reposée, ses premières impressions après cette prise de contact.

Depuis quand rêvais-tu de piloter une Formule Un ?

« Depuis que je suis enfant. J’avais six ans quand je suis allé faire du karting avec mon père et mon frère. Depuis ce jour, je rêve de rouler en Formule Un. Toute ma famille est impliquée dans le sport automobile depuis longtemps. Mon père a lui-même couru et a fait office de manager pour Adrian Fernandez. Mon frère Antonio est lui aussi pilote. Il vient de devenir le champion mexicain de NASCAR. Mon but a toujours été d’entrer en Formule Un et j’ai toujours su que je devrais faire des sacrifices. Je sais que je devrais quitter mon pays et ma famille, pour vivre ma propre vie en Europe très jeune. Je n’avais que 15 ans quand je suis venu m’installer dans un petit village de Bavière. Ca n’a pas été facile. »

Comment te sens-tu un jour après avoir vu ton rêve devenir réalité ?

« Je me sens plus fort. Ma motivation est encore plus forte. Je n’ai que quelques mois, maintenant, pour me préparer pour mon premier Grand Prix de Formule Un et je vais faire le maximum. »

Tu seras le premier Mexicain à rouler en Formule Un depuis trente ans, qu’est-ce que ça représente pour toi ?

« J’aime le Mexique et je suis heureux de recevoir un important soutien de mon pays natal et, en particulier, de Carlos Slim Junior, qui a toujours été un de mes amis proches et un bon conseiller. Les Mexicains sont très enthousiastes à l’idée d’avoir à nouveau un pilote en Formule Un. »

Quel est la plus grosse différence avec une GP2, qu’as-tu appris au cours de ta première journée d’essais ?

« La plus grosse différence est le freinage. Le niveau de grip d’une F1 est également incroyablement élevé par rapport à celui d’une GP2. Une autre grosse différence est la quantité d’informations et de procédures avec lesquelles vous devez travailler. L’équipe est beaucoup plus grande, avec beaucoup d’ingénieurs autour de vous. Apprendre à travailler dans cet environnement et voir ce qu’ils attendent d’un pilote sont les principales choses que j’ai apprises le premier jour. »

Que vas-tu faire pendant la trêve hivernale ?

« M’entraîner comme un fou ! Je devrai être le plus en forme possible pour la première course. Et je vais de passer beaucoup de temps avec les ingénieurs, à Hinwill, pour essayer d’en apprendre un maximum sur la C30. En janvier, je m’installerai en Suisse pour être le plus près possible de l’équipe. »