Renault : plus de performance que de fiabilité après les essais

Dans le plan à moyen terme du retour en F1 de Renault, la saison 2017 n’est pas la plus cruciale, puisque c’est la première fois depuis le rachat de Lotus que l’équipe conçoit une voiture en ce nom. Le choix de conserver Jolyon Palmer pour un an montre que la transition est encore en cours à Enstone, même s’il est évidemment impératif de faire mieux qu’en 2016.

Les essais de Barcelone ont livré un premier verdict plutôt rassurant, même si la première semaine n’avait pas été de tout repos avec plusieurs pannes liées à l’ERS du moteur Renault. Les chronos avaient été encourageants et la prudence avait été de mise au moment où l’équipe devait tirer un premier bilant, arguant qu’il valait mieux attendre la deuxième semaine.

Cette dernière fut un peu plus productive mais n’a pas empêché la RS17 de connaître de nouveaux ennuis mécaniques, notamment sur le turbo du moteur Renault ayant engendré un changement complet du bloc en milieu de journée mercredi.

De fait, Renault cumule sur les deux semaines un total de 597 tours, ce qui la place à l’antépénultième rang au classement des équipes basé sur le roulage. Pour rappel, c’est à quelques tours près le total accumulé par Williams uniquement sur la deuxième semaine.

Comme toutes les équipes propulsées par le moteur de Viry, Renault manque cruellement de roulage mais a toutefois essayé d’établir une idée des temps que la nouvelle monoplace française serait capable d’atteindre.

Nico Hulkenberg a signé, en gommes ultra tendres, le huitième temps absolu de ces deux semaines d’essais en 1’19"885, ce qui est plutôt encourageant, même si le manque de simulations de course risque de peser dans la balance.

Ce n’est pas pour rien qu’en fin de semaine, l’Allemand reconnaissait qu’il serait compliqué pour Renault d’aller chercher les points en début de saison. L’équipe au losange semble se situer dans le même groupe que Haas et Toro Rosso, c’est à dire derrière Force India, et risque d’être empêchée dans sa mission de top 10 par ces problèmes, s’ils ne sont pas résolus d’ici à Melbourne.

Bilan de Barcelone I et II