Renault : Le partenariat avec Toro Rosso vu de l’intérieur

C’est le PDG de Renault Sport F1 qui en parle

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30 mai 2013 - 15:45
Renault : Le partenariat avec Toro (…)

Quatre jours après l’annonce d’un partenariat entre Toro Rosso et Renault pour 2014 et au-delà, le PDG de Renault Sport F1 est revenu sur cet accord de fourniture moteur a l’écurie sœur de Red Bull, elle déjà cliente du manufacturier Français.

« Bien que c’était logique de discuter avec Toro Rosso, compte tenu de notre partenariat avec Red Bull, l’issue n’était pas courue d’avance et nous avons prudemment jugé les intérêts de chacun, » explique Jean-Michel Jalinier.

« Toro Rosso est un team bien implanté en F1 avec un personnel impressionnant, et les moyens d’être régulièrement dans les points » poursuit le directeur.

« Renault reste impliqué en F1 pour gagner, nous voulons développer une relation à long terme avec Toro Rosso comme nous l’avons fait avec Red Bull, sur la piste et à côté », explique-t-il en faisant référence au contrat qui le lie à l’écurie italienne pour trois ans minimum.

L’annonce pour ainsi dire précoce de ce partenariat est forcée par le développement à faire sur les monoplaces de 2014 qui embarqueront, on le rappelle, un V6 turbo. « Nous avons commencé les discussions avec Toro Rosso il y a un moment. Quand nous sommes entrés dans la phase finale des négociations, nos équipes techniques ont commencé à échanger des données afin d’anticiper le partenariat. Maintenant que l’accord est conclu, cet échange devrait s’accélérer, » ajoute Jalinier, rappelant que « le changement de règles rend le moment idéal pour un changement de motoriste. »

Ce partenariat soulève bien entendu des interrogations sur son déroulement, à commencer par la gestion et la structuration de ces liens entre le motoriste, Red Bull et Toro Rosso. Bien entendu, les situations sont différentes car « Red Bull et Renault viennent de gagner trois championnats ensemble, cela crée une relation particulière. » Cette relation est basé sur de l’échange avant tout, y compris concernant l’actuel V8. « Quand nous avons une nouveauté à apporter, nous consultons en premier lieu Red Bull, et ils font de même quand ils veulent apporter une modification conséquente à leur châssis, afin de bien y intégrer le moteur. » Mais cette qualité d’échange est un modus operandi habituel pour Renault F1, dont le PDG souligne que « concernant Toro Rosso, ils recevront les mêmes moteurs et les mêmes services, comme toutes les équipes avec lesquelles nous trouverons un accord. »

Anciennement engagé en tant qu’équipe à part entière, Renault est aujourd’hui revenu à ses bases : la fourniture de moteurs. Jean-Michel Jalinier nous rappelle que « Renault a montré un engagement et une ténacité sans failles depuis de nombreuses années, y compris récemment lorsque d’autres se sont retirés. » Plutôt que de suivre cette voie et de « faire du mal à son image et au sport, Renault a préféré recentrer ses activités autour de la fourniture moteur et de créer un département stable à long terme tant en terme de développement qu’en retour sur investissements. »

Bien que la crise frappe de plein fouet le sport automobile, Renault cherchera à rester impliqué au plus haut niveau tant qu’il sera confirmé que « les bénéfices en terme de développement et de marketing sont supérieurs aux coûts engendrés » par cette implication. En espérant que ce soit sur du long terme.

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