Renault F1 : Abiteboul rejette aussi la faute sur Red Bull
L’amour vache !
Red Bull et Renault F1 ont joué à l’amour vache cette année, la faute à un très mauvais de saison de la part du motoriste français. Avec un V6 turbo peu fiable et aux performances assez médiocres, la marque aux losanges a subi pendant de nombreux mois la foudre des dirigeants de Red Bull dans les médias.
Mais pour le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul, les torts doivent être partagés : la RB10 n’était pas le meilleur châssis du plateau cette année.
"Red Bull possèdait-elle le meilleur châssis ? On le dit très sensible aux réglages, mal équilibré, d’une exploitation délicate des pneus. Bon, il est vrai qu’avec plus de puissance, on peut mettre plus d’appuis et qu’avec plus d’appuis, le châssis gagne en stabilité et en tenue des pneus."
"C’est pour cela qu’il faut sortir de cette mise en accusation permanente réciproque pour mieux travailler ensemble et obtenir la meilleure performance au tour, plus que la meilleure puissance moteur," déclare le Français dans les colonnes d’AutoHebdo.
Red Bull est depuis devenue l’équipe d’usine de Renault F1 mais Abiteboul admet que les relations entre les deux partenaires ne sont pas encore à son goût.
"Soyons clairs, ce n’est pas bien. Nous ne parvenons pas à porter notre partenariat au niveau où j’aimerais qu’il soit : sur le plan de la technique, du marketing, du respect, de la confiance, de la transparence, du positionnement. Je connais pourtant bien les gens de Red Bull et j’ai un énorme respect pour ce qu’ils réalisent et ce qu’ils ont construit. Le problème se situe sans doute dans cette réussite et dans la méthode."
"Ils fonctionnement soit dans le rôle du contrôle absolu de ce qu’ils produisent, soit dans celui du client absolu en attente de la fourniture du produit livré fini, aux performances et à la fiabilité optimales, et si possible pas cher. Dès que l’on veut entrer dans une relation plus étroite, c’est très compliqué. "Des couples peuvent très bien vivre ainsi et d’autres moins bien. Pour moi, c’est une vraie déception. C’est l’un des buts que j’avais fixés sur ma feuille de route en revenant à Viry-Châtillon. Certes, il y a des progrès, mais c’est marginal."