Renault : Ce n’était plus possible de gagner avec Red Bull
Il faut avoir la maitrise du budget
Renault a conclu que retrouver la victoire en collaboration avec Red Bull ne serait pas possible, comme l’affirme Cyril Abiteboul, l’un des directeurs de la nouvelle équipe française, reformée après le rachat de Lotus.
Malgré les qualités de l’équipe Red Bull Racing, un constructeur doit aujourd’hui tout maîtriser selon le Français.
"Il est devenu évident l’an dernier que nous n’allions plus nulle part avec Red Bull. Alors nous avons changé de modèle. Avec les règlements modernes, il est très difficile d’être un motoriste à succès si vous ne pouvez pas contrôler l’ensemble de la voiture. Il faut une approche beaucoup plus globale d’une monoplace," explique Abiteboul.
"La frustration, quand vous êtes engagés dans une relation client-fournisseurs avec n’importe qui, mais en particulier avec Red Bull, c’est que Red Bull investissait une fortune dans son châssis alors que la période voulait qu’on investisse bien plus dans les technologies du moteur pour générer de la performance et des résultats sportifs."
C’est ce qui a amené Renault à reprendre l’intégralité de son destin en Formule 1 en main.
"La première chose qu’une équipe d’usine nous permet de faire, c’est d’avoir le luxe de la flexibilité dans le budget. Nous avons plus du double, pas tout à fait le triple, du budget global précédent. Et vous pouvez maintenant procéder à de nombreux changements dans l’organisation, créer de nouveaux rôles pour mieux faire le lien entre le châssis et le moteur."
Mais pour 2016, c’est bien l’humilité qui sera de mise, comme le confirme le responsable de l’ingénierie en piste, Alan Permane.
"La voiture ne sera pas celle que l’on voudrait avoir mais nous allons rapidement surmonter ces problèmes. Cette année servira à reconstruire les relations entre Enstone et Viry. C’est avec les nouvelles règles pour 2017 que nous devrons commencer à être compétitifs."
Renault présentera l’intégralité de ses plans pour 2016 lors d’une conférence de presse à Paris le 3 février.