Red Bull n’aime pas les pneus Pirelli
Ils sont trop imprévisibles...
Chez Red Bull, on n’aime pas les nouveaux pneus Pirelli, ceux qui mettent régulièrement à mal leur domination. Et il y a certaines choses qui sont parfois difficiles à expliquer...
“En temps normal, un pneu se dégrade progressivement, mais les mélanges actuellement proposés par Pirelli fonctionnent bien et puis le tour suivant ils sont complètement détruits,” explique Helmut Marko, le conseiller de Red Bull pour le sport automobile.
Outre cette dégradation soudaine des performances, il y a aussi parfois quelques surprises. “Je crois que cela s’était passé sur la voiture de Mark Webber en Malaisie. Il était en piste avec les pneus durs et lorsqu’il est rentré, nous avons modifié les réglages de son aileron avant de deux crans, ce qui en temps normal est une modification mineure, mais cela lui a fait gagner 1,2 seconde au tour. Nous nous sommes dit que notre voiture était subitement devenue géniale, mais lorsque nous avons monté les pneus tendres, nous étions plus lents de huit dixièmes,” poursuit Marko.
Red Bull a des difficultés à prévoir le comportement de ces pneus, mais cela n’a pas toujours été le cas pour d’autres équipes. “Le résultat, c’est que les équipes qui disposent d’une voiture de conception simple ont plus facile à trouver la bonne fenêtre de fonctionnement de ces pneus,” ajoute l’Autrichien.
A Valence, c’est pourtant la Red Bull de Sebastian Vettel qui avait copieusement dominé la course avant qu’une panne technique contraigne le champion allemand à mettre pied à terre.
“Cela vexe terriblement la concurrence lorsque vous dominez de cette façon. En course, nous devions demander à Vettel de ralentir et puis de ralentir encore et encore. Nous ne le savons que trop bien, lorsque vous dominez trop en F1, vous perdez des amis et vous vous en faites beaucoup moins,” conclut Helmut Marko.