Red Bull et Renault, relations tendues depuis... septembre 2013

Plusieurs mois pour rectifier le tir

Par Franck Drui

26 avril 2014 - 14:09
Red Bull et Renault, relations (…)

Ce n’est plus un secret dans le monde de la Formule 1, les relations ont été très tendues entre Red Bull et Renault. Si l’heure est à l’apaisement grâce aux progrès du V6 turbo hybride français, les tensions sont nées bien avant les premiers essais hivernaux qui ont été catastrophiques...

"C’est au mois de septembre dernier que l’on a commencé à se concentrer uniquement sur 2014. Pour notre simulateur on demandait des données à Renault sur le moteur, sur le software, sur le fonctionnement de l’hybride. Soit cela ne venait pas, soit cela ne paraissait pas cohérent," explique un ingénieur de Red Bull au magazine Sport Auto.

"On a compris que quelque chose n’allait pas. On a alors proposé notre aide. Mais là Renault nous a pris de haut : ’On maitrise, tout fonctionnera à temps, ne vous inquiétez pas’ On entend cela depuis sept mois..."

Du côté de Renault, Rémi Taffin admet que les premiers signes indiquaient qu’être prêt en janvier serait délicat mais le responsable des opérations piste de Renault avoue que les relations ont nettement progressé depuis les fameux essais catastrophiques de Jerez.

"On n’a jamais autant travaillé ensemble. Cette épreuve a finalement abouti à un rapprochement bénéfique," déclare Taffin. "Red Bull est un client que nous voulons traiter à égalité avec les trois autres mais on s’est pas mal recentré sur lui."

Voilà qui justifie le petit coup de colère de Gérard Lopez (Lotus) à Shanghai, même si tous les clients de Renault en profitent au final.

"Quinze personnes de Red Bull sont venues chez nous pendant une longue période, pour analyser avec nous les essais 24h/24 sur les trois bancs dynamiques. Durant ces semaines nous n’avons jamais autant ressemblé à une équipe comme Mercedes. Un motoriste et un département châssis sous le même toit," ajoute Taffin.

Tout va donc mieux entre Red Bull et Renault ?

"Au fond on n’en veut pas à Renault," dit-on du côté de l’équipe autrichienne. "On les a vus travailler d’arrache-pied pour revenir. C’est impressionnant ce qu’ils ont fait, surtout avec leur petit budget et leurs effectifs réduits par rapport à Mercedes. Au final, on a l’impression que c’est là que le bât blesse."

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