Red Bull détaille sa logistique pour les Grands Prix européens
Quatre camions, 40 à 50 tonnes de matériel
La Formule 1 est de retour en Europe et tout est tout de suite plus facile en termes de logistique pour les équipes. Acheminer les voitures, les pièces, les évolutions et les hommes est nettement plus aisé lorsqu’on est proche de ses bases.
Pour le coordinateur de l’équipe course de Red Bull, Gerrard O’Reilly, c’est surtout un autre rythme.
"Je ne le vois pas comme plus facile pour nous mais comme différent. Comme l’usine est bien plus proche, nous pouvons obtenir de nouvelles pièces pour la voiture en 15 à 20 heures. Sur les courses hors d’Europe, c’est bien plus compliqué."
"Pour la course de Barcelone, il y a bien plus de vols chaque jour que pour aller à Shanghai par exemple. Si besoin vous pouvez même sauter dans une voiture et y aller en une vingtaine d’heures. Nous avons beaucoup d’options mais cela peut aussi nous mettre une autre sorte de pression."
Est-ce que l’équipe arrive plus tard sur un Grand Prix en Europe pour s’installer ?
"Pas vraiment, nous sommes en général sur place le lundi après-midi ou le mardi matin. Sur les Grands Prix hors d’Europe, nous sommes sur place le lundi matin. Il n’y a pas plus de personnels sur les GP européens, même si ceux qui conduisent les camions ou ceux qui montent le motorhome ne sont pas avec nous en début de saison."
En parlant des camions, O’Reilly peut-il détailler la logistique mise en place par Red Bull ?
"Nous avons 4 camions, l’un transporte le matériel du garage, un autre les deux voitures et le reste du matériel, et un troisième pour les pièces de rechange. Enfin le 4ème vient de Paris avec les moteurs Renault. Tout cela représente 40 à 50 tonnes, qu’il faut correctement agencer dans les containers sinon tout ne rentre pas dans les camions ! Nous avons un peu de flexibilité mais l’ordre doit au moins être respecté."
Et tout cela n’inclut pas les 13 camions destinés à l’énorme motorhome de Red Bull et Toro Rosso, l’Energy Station.
Le vrai casse-tête européen pour Gerrard O’Reilly, c’est Monaco.
"Il y a très peu d’espace là-bas ! C’est intéressant toutefois parce que cela nous force à penser différemment. Chaque année, nous essayons d’améliorer l’agencement du garage, les zones de travail."
Enfin a-t-il déjà oublié ou perdu quelque chose d’important ?
"Non ce n’est jamais perdu, c’est juste mal rangé !"