Räikkönen n’en veut pas à Ferrari malgré sa stratégie
C’est Vettel qui était devant
Kimi Räikkönen a perdu la course, comme à Monaco, en étant appelé au mauvais moment aux stands par Ferrari. Le Finlandais était plus rapide que Sebastian Vettel et il aurait pu rester en piste plus longtemps, mais il est rentré un tour après son coéquipier. Il a été gêné dans le trafic par Paul di Resta ensuite, ce qui a permis à Vettel de conserver la tête.
Le pilote Ferrari accuse-t-il aujourd’hui son équipe de lui avoir fait perdre la course ?
« Je me suis demandé pourquoi je suis rentré plus tôt et bien sûr, je n’avais aucune idée de ce qui se passait derrière nous. En fait, Mercedes s’était arrêté avant nous et ensuite Valtteri allait beaucoup plus vite avec ses pneus plus frais. Donc l’équipe m’a demandé de rentrer. J’étais assez rapide dans le tour de rentrée donc je voulais rester en piste mais je dois faire confiance à ce que me dit l’équipe et bien sûr, ils ont une vision plus large de l’ensemble… C’est OK. »
En fin d’épreuve, le champion du monde 2007 a joué les gardes du corps en résistant à la pression des Mercedes.
« Je n’étais pas vraiment trop inquiet. Parce que ma voiture se comportait très bien. Même si j’étais très proche pendant toute la course de Sebastian ma voiture était toujours très bonne, sans problème pour les pneus. Je pouvais le suivre très bien dans les derniers virages. J’ai eu un… deux petits problèmes dans l’avant-dernier virage et ensuite dans le dernier virage, j’ai poussé trop fort. Mais je sentais que j’étais rapide, et j’étais bloqué au milieu [entre Vettel et Hamilton], ce n’est pas idéal. Nous savons à quel point Mercedes peut être parfois rapide en ligne droite. Une fois, il y a eu du trafic, et j’ai un peu temporisé, je pouvais simplement accélérer et refaire l’écart dans les derniers virages. Donc ce ne fut pas une grande inquiétude. »
Le grand patron de Ferrari, Sergio Marchionne, était présent dans le paddock de Budapest. Or, Kimi Räikkönen n’a toujours pas prolongé pour l’an prochain. Le Finlandais aurait-il tenté de dépasser Vettel en l’absence de son dirigeant ?
« Non, cela ne fait pas de différence. Nous savons que nous sommes des coéquipiers et nous devons agir comme je l’ai dit. Nous pouvons nous battre mais nous laissons probablement un peu plus de place et nous n’allons pas provoquer un problème comme ce peut être le cas parfois contre quelqu’un d’autre. A la fin, c’était bien sûr un doublé mais ma voiture était bonne et nous avions un plan dans l’équipe, donc c’était tout à fait honnête et sportif. Seb était premier samedi et il est resté premier et bien sûr, le but est de faire un doublé, peu importe dans quel ordre. C’est le but. Peu importe qu’il y ait le président ou non. Pour être honnête je ne l’ai pas vu, à part depuis le podium. »
Sur un circuit beaucoup plus rapide, à Spa, à la rentrée, les Ferrari pourraient être plus en difficulté. Mais Spa-Francorchamps, c’est aussi la spécialité de Kimi Räikkönen…
« Bien sûr, il y a des circuits qui nous conviennent mieux parce qu’il y a des domaines où nous devons nous améliorer, peut-être en particulier en qualifications. La Mercedes est plus puissante mais cela dépend de beaucoup de facteurs. Vous ne regardez pas que le tracé… Il y a les pneus… Nous pouvons les mettre dans de bonnes conditions, et beaucoup d’autres choses vont pouvoir faire la différence. Partons d’abord en vacances et voyons ce qui arrive à Spa mais bien sûr, vous pourriez dire que ça ne va pas être aussi facile pour nous. »