Raikkonen et ses années Ferrari : 2007, déjà le titre !

Sa première avec la Scuderia aura été la bonne

Par Franck Drui

25 décembre 2018 - 18:13
Raikkonen et ses années Ferrari : (…)

Kimi Räikkönen en a maintenant terminé de sa collaboration avec Ferrari, qui aura duré 8 saison. Cette collaboration, il l’avait entamé pour la première fois avec Ferrari en 2007 après une longue période peu fructueuse avec McLaren. Retour sur les années Ferrari d’Iceman...

L’équipe de Woking, privée de son concepteur Adrian Newey parti chez Red Bull, a été dépassée par Renault et Ferrari. Le Finlandais se pose alors de sérieuses questions sur son avenir. Depuis décembre 2005, il sait que Fernando Alonso va rejoindre Woking en 2007.

Il pourrait devenir l’équipier de l’Espagnol, mais après ces cinq années d’échec chez McLaren, il envisage un départ chez Ferrari. En effet, la Scuderia cherche un successeur à Michael Schumacher, poussé vers la sortie par son équipe. Jean Todt n’ayant jamais caché sa sympathie pour Räikkönen, l’accord est conclu. Kimi signe avec les Rouges jusqu’en 2009.

Début 2007, Räikkönen débarque donc à Maranello. Au vu des essais d’intersaison et de la compétitivité de la Ferrari F2007, il fait figure de favori avant le début du championnat. Et pourtant, son début de saison sera bien décevant. Certes, il remporte très facilement la première manche en Australie, mais par la suite il rentre dans le rang.

En effet, Kimi semble avoir du mal à s’adapter à sa nouvelle équipe et surtout aux pneus Bridgestone, lui qui utilisait depuis cinq ans des Michelin chez McLaren. Ainsi, il doit subir la domination de son équipier Felipe Massa, et commet en plus des erreurs, comme à Monaco où il heurte le rail en qualifications, ruinant ainsi son week-end. Après une tournée américaine tout aussi médiocre, il compte après sept épreuves 26 points de retard sur le leader du championnat Lewis Hamilton qui pilote pour... McLaren. Le fort peu disert Finlandais doit faire face à un flot de critiques, mais cela ne l’empêche pas de continuer à travailler, ce qui s’avèrera payant.

Au début de l’été, la Ferrari progresse et Kimi en profite : il remporte coup sur coup les GP de France et de Grande-Bretagne, à chaque fois après avoir dépassé lors des arrêts aux stands ses rivaux, Massa à Magny Cours et Alonso à Silverstone. Malheureusement, jusqu’en septembre, les Ferrari vont devoir subir à nouveau la relative domination des McLaren, et Räikkönen va encore perdre du terrain sur Hamilton. Mais s’il est parfois frappé par la malchance (comme au Nürburgring où il est victime d’une panne hydraulique), il ne baisse pas les bras et arrache de bons podiums à Budapest, Istanbul et Monza.

À Spa-Francorchamps, le 16 septembre, il renoue enfin avec la victoire en réalisant une véritable démonstration. Mais deux semaines plus tard, au Mont Fuji, sous la pluie, il ne peut sauver qu’une troisième place après une erreur de stratégie de la Scuderia. Dès lors, Kimi compte dix-sept points de retard sur Hamilton à deux courses du but. Il semble avoir perdu toutes ses chances de titre. Et pourtant... À Shanghai, sur une piste humide, il parvient à suivre Hamilton jusqu’à la sortie de piste de ce dernier. Il remporte alors une victoire très précieuse, sa cinquième de la saison.

La situation du championnat avant la dernière course à São Paulo est la suivante : Hamilton 107 points, Alonso 103 et Räikkönen 100. Bref, Kimi doit gagner en espérant que des soucis s’abattront sur ses deux rivaux. Aux essais qualificatifs, il ne décroche que le troisième temps, mais son coéquipier Massa est en pôle. Le dimanche, les Ferrari caracolent en tête, Felipe devant Kimi, tandis qu’Hamilton est vite relégué en fond de peloton suite à un souci technique. Alonso étant scotché à la troisième place, il suffit à Kimi de passer Massa pour être champion.

Après le deuxième et dernier arrêt aux stands, il ressort sans problème devant le Brésilien, mène ensuite tranquillement la course et coupe la ligne d’arrivée en vainqueur et en champion du monde 2007 ! À 28 ans, et après deux échecs, il rejoint enfin au Panthéon ses compatriotes Rosberg et Häkkinen.

Cependant, il doit attendre un mois pour voir son succès confirmé. En effet, les BMW et les Williams sont accusés d’avoir utilisé de l’essence « réfrigérée » à Interlagos. Comme ces monoplaces ont fini la course devant Hamilton, septième, leur éventuel déclassement aurait offert au Britannique les points nécessaires à l’acquisition de la couronne mondiale au détriment d’Iceman.

Mais la FIA confirme le classement du GP du Brésil et Räikkönen est bien déclaré champion du monde.

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