RRA : Mercedes demande des contrôles plus sévères
« Il faut que les chiffres soient vérifiés »
Depuis deux ans, les écuries de Formule 1 se sont engagées à limiter leurs dépenses en adoptant l’Accord sur la Restriction des Ressources (RRA, ndlr). Mais un rapport d’audit mené par la société néerlandaise Capgemini a pointé du doigt l’équipe Red Bull Racing qui n’en est pas à sa première controverse sur le sujet. Bien sûr, l’écurie championne du monde en titre a nié en bloc les accusations d’ « écarts » dans son budget et a même rappelé tout l’intérêt du RRA par l’intermédiaire de Christian Horner.
Pour couper court aux rumeurs et spéculations, l’écurie Mercedes pense que ces enquêtes sur les équipes doivent aller beaucoup plus loin que la simple définition de leurs activités. Le team dirigé par Ross Brawn demande aussi à ce qu’un audit complet des dépenses soit entrepris.
« Ce dont nous avons besoin avec le RRA, c’est d’un audit indépendant aussi bien au niveau de la méthodologie que des chiffres pour que nous puissions tous être rassurés », a avancé le directeur de Mercedes GP. « Ce que nous avons vérifié jusqu’à présent, c’est que toutes les équipes interprètent bien l’accord de la même façon. Et cela fonctionne. Mais nous devons aller plus en profondeur (dans les contrôles). Il faut que les chiffres soient vérifiés. ».
Ross Brawn a poursuivi en donnant quelques indications sur les méthodes de contrôle actuelles : « Nos voitures sont mesurées, pesées et vérifiées de façon intermittente. La somme d’argent dépensée a une grande influence sur la compétitivité d’une voiture. Nous devons donc contrôler cela de près. C’est ce que nous avons notamment réalisé sur les essais aérodynamiques. Une université suisse se rend chez les équipes pour vérifier le travail accompli sur CFD, le travail en soufflerie et confirme que les chiffres annoncés sont bien conformes ».
« Nous devons rester objectifs », termine le patron de Mercedes GP. « Je pense que pour en terminer avec ces suspicions sur le RRA, nous devons pouvoir pleinement contrôler ce que stipule et exige l’accord. Quand nous atteindrons ce stade, tout le monde sera plus à l’aise et les accusations pourront cesser. C’est ce que nous voulons faire ».