Questions à Adrian Sutil

Adrian Sutil a enregistré son premier abandon de la saison, ce weekend, sur le Grand Prix du Canada.

Généralement mouvementée, la course l’a aussi été pour le pilote Force India, qui a été contraint de renoncer avec une suspension cassée après un contact avec un mur.

Adrian, comment se sont passées les choses au départ ?

« Après le départ, j’ai eu un assez gros problème avec les pneus pluie. La pression était trop élevée et je n’avais aucune chance. J’ai alors décidé de rentrer aux stands et de prendre les intermédiaires. C’était une assez bonne décision à ce moment-là, mais pas quelques tours plus tard. La pluie est devenue vraiment forte et j’ai eu de la chance qu’ils arrêtent la course, sinon j’aurais dû repasser par les stands. »

Comment avez-vous vécu l’attente de deux heures ?

« J’étais assis dans mon garage, alors ça allait. J’espérais que la course reparte et je me demandais combien de temps nous pouvions attendre ; quelle était la limite ? C’était bien que nous puissions repartir et compléter toute la distance de la course. »

Comment la course s’est-elle passée après le nouveau départ ?

« J’étais treizième ou quelque chose comme ça, et j’ai décidé de passer directement par les stands pour passer un autre train d’intermédiaires. C’était le bon choix. Michael [Schumacher] est rentré aussi. C’était une très bonne stratégie et j’ai gagné quelques places. »

Plus tard, vous avez reçu un drive-through pour avoir passé Rosberg derrière la voiture de sécurité. Comment cela est-il arrivé ?

« La course a commencé à basculer pour moi quand j’ai touché la roue arrière de Rosberg pendant la voiture de sécurité provoquée par la sortie d’Alonso. Vettel a énormément ralenti le peloton et j’ai bien failli devoir m’arrêter. Mon aileron était endommagé mais la voiture m’avait l’air ok et mon rythme restait bon. J’ai rattrapé Alguersuari et j’ai décidé de prendre le risque de monter les slicks assez tôt. Ensuite, j’ai eu un drive-through pour avoir doublé Rosberg pendant la voiture de sécurité. Il a ralenti dans la ligne droite parce qu’il pensait avoir une crevaison, et il m’a surpris. Je n’avais aucune chance de réagir. Je pense que j’ai un peu manqué de chance. »

Vous avez tapé le mur alors que vous essayiez de rattraper le temps perdu. Etait-ce frustrant ?

« Ce n’est jamais agréable d’abandonner, et c’est mon premier abandon de l’année. Dans ce genre de course, vous voulez seulement terminer. Il y a toujours une possibilité de marquer des points. Nous avions tous les deux une belle chance de marquer des points mais, dans le même temps, vous devez prendre quelques risques. C’est ce que j’ai fait. J’ai été un peu malchanceux dans le virage 7, quand j’ai perdu l’arrière et touché le mur. La suspension a cassé et j’ai dû abandonner. »