Quelques nouveautés aérodynamiques pour la Renault RS16
Le directeur technique châssis veut maximiser toutes les occasions
Nick Chester, quels sont les défis proposés par le Circuit International de Shanghaï ?
Du point de vue du circuit, la Chine offre un tracé intéressant dont le caractère est semblable aux deux premières courses puisque ce sont des pistes qui requièrent de fortes puissances. La relation entre la trainée, l’aérodynamique et la puissance est similaire même si tous possèdent des aspects uniques. La première courbe rapide menant à deux virages serrés est un vrai défi pour les pilotes avec le grand nombre de trajectoires possibles.
Qu’avez-vous en stock pour cette troisième manche ?
Nous avons quelques petites pièces aérodynamiques à essayer même si nous en aurons encore plus à l’avenir tant du côté de l’aérodynamique que du moteur. Celles-ci devraient alors représenter un bon pas en avant. Les voitures devant nous sont séparées par de très faibles écarts. Il nous faut donc peu de choses pour faire des progrès tangibles.
Que s’est-il passé pour Jolyon à Bahreïn ?
Une pompe hydraulique a lâché. C’est un phénomène extrêmement rare. Elle n’avait effectué qu’un dixième de son cycle de vie normal. Cela arrive d’habitude soit très tôt soit à la fin de ce cycle. Nous tentons d’en déterminer la cause avec notre fournisseur et nous avons mis le lot en quarantaine jusqu’à ce que nous comprenions le problème. Que Jolyon manque ainsi la course était vraiment regrettable.
Quels ont été les retours de Kevin ?
Kevin a réalisé une bonne course en finissant onzième, à la porte des points malgré un départ depuis la voie des stands. Il n’a commis aucune erreur et la stratégie à trois arrêts a bien marché. En course, la R.S.16 est très performante avec les pneus supertendres. Sans la pénalité, Kevin aurait dû s’élancer plus haut sur la grille, ce qui aurait pu nous mener aux points.
Où se situe la R.S.16 par rapport à la concurrence ?
Le peloton est incroyablement dense en course. Nous l’avons vu tant en Australie qu’à Bahreïn. Nous devons donc maximiser toutes les occasions qui se présentent et chaque gain de performance que nous trouverons pourrait faire la différence entre une place dans les points ou non. Notre rythme de qualifications est relativement inférieur à celui en course. Il s’agit donc d’un domaine sur lequel nous nous concentrons, mais cela va de pair avec notre objectif global de gains de performance.
Qu’avez-vous appris des nouveaux pneus et de leurs nouvelles règles ?
Nous apprenons les composés et la meilleure façon de gérer les allocations potentielles. Cela n’a pas été une énorme surprise de voir tout le monde tourne vers l’utilisation d’un pneu plus tendre que l’an dernier. Différentes stratégies existent pour ceux qui veulent effectuer un arrêt de moins et utiliser un composé plus dur comme cela a été le cas à Bahreïn. Il y a des différences, mais les équipes penchent globalement vers un pneu plus tendre.