Quatre questions à Jenson Button

Après deux bons départs en Australie et en Malaisie, vous en avez fait un très impressionnant en Chine. C’est un axe de progrès chez McLaren ?

Oui je suis bien parti dimanche. On a travaillé là-dessus dès le début de la saison, c’était donc bon de prendre la tête au départ. Je pense que je n’étais pas loin de la perfection alors que le départ de Sebastian (Vettel) ne l’était pas. Nous pouvons encore nous améliorer.

On sait que les qualifications de Red Bull sont très impressionnantes donc si on peut faire les meilleurs départs, on peut rattraper un peu de leur avantage. Nous voulons avoir le meilleur système de départ et je suis certain que les ingénieurs vont chercher à l’améliorer lors des prochaines courses.

Il y a une pause de trois semaines avant la Turquie mais beaucoup de choses se passent en coulisses, n’est-ce pas ?

Oui on sera de retour à l’usine mardi prochain pour revoir notre plan technique. C’est une grosse réunion que l’on fait tous les deux mois et qui donnent à tout le monde dans l’équipe une chance de voir en détails le chemin prévu en termes de développement, ce qui marche, ce qui ne marche pas et ce qu’il faut améliorer.

Ce sont des réunions importantes et cela devrait être positif car on sait que nous avons maintenant une voiture capable de gagner des courses. Ce sera un facteur motivant pour tout le monde à l’usine. Je serais dans le simulateur mardi et mercredi prochains pour nous préparer à la Turquie.

Quand vous faites le bilan des trois courses écoulées, quelles sont vos principales impressions sur l’équipe et les progrès ?

Ce fut incroyable. Nous n’avons vraiment pas passé de bons essais hivernaux. Ce n’est pas que la voiture était lente mais elle n’était pas assez fiable pour la développer correctement.

Ce fut une décision courageuse de changer beaucoup de pièces avant le premier Grand Prix. Et cela nous a fait faire un progrès massif. Dès que nous sommes arrivés en Australie, on a su qu’on avait une voiture dans le coup et qu’il fallait donc continuer le boulot à partir de ça.

Je pense qu’on a eu de bons résultats en Australie. On a été encore mieux en Malaisie et nous avons tout rassemblé enfin en Chine. C’est toujours décevant d’avoir une voiture rapide et de laisser passer quelques opportunités. J’ai fait avec à Melbourne mais j’étais vraiment déçu, pour moi, en Chine. C’est quelque chose que l’on va regarder la semaine prochaine.

Pour nous, il faut être content de la tournure des évènements. On a accompli six distances de courses complètes, ce qui est incroyable. N’oubliez pas qu’on est toujours en train d’apprendre notre voiture et quelques leçons apprises en cours de route nous permettrons de mieux l’utiliser lors de la saison européenne.

Sur un plan personnel, j’ai été vraiment ravi de mon rythme en qualifications. J’avais dit avant la saison qu’un de mes objectifs était de m’améliorer dans ce domaine et je suis plutôt satisfait de ce qui s’est passé lors des trois premières courses. A part la course de Mark Webber en Chine, on a vu qu’il était assez difficile de rattraper le temps perdu si vous ne partez pas dans les premiers. Sinon vous êtes à la merci des autres voitures et de leurs stratégies. Être au top dès les qualifications est donc crucial et on semble sur la bonne voie de ce côté.

Vous avez dit dimanche que la course était difficile à lire, que vous auriez pu finir 2ème aussi bien que 7ème. Avez-vous une idée de la façon dont les choses vont se dérouler en Europe ?

Je pense que toutes les équipes sont encore en train d’apprendre ce nouveau style de courses que nous avons en 2011. Je pense que ça ira un peu plus de soi quand nous verrons les stratégies converger au fur et à mesure les unes vers les autres lors des prochaines courses.

C’est évidemment les pneus que tout le monde doit mieux comprendre. Les équipes vont analyser les stratégies qui ont donné les meilleurs résultats et aussi ce qui n’a pas bien marché. En Malaisie j’ai fait un très bon dernier relais mais pas en Chine. Il va falloir comprendre pourquoi et c’est quelque chose qu’on va étudier lors de notre réunion technique de la semaine prochaine.

Avec un peu de chance, nous irons en Turquie avec une bien meilleure voiture, quelques faiblesses en moins et quelques points forts améliorés.