Quand Hamilton pleure à l’idée de partir de McLaren
Beaucoup d’émotions
Lewis Hamilton a promis un week-end rempli d’émotions pour sa dernière course avec McLaren et cela a commencé par une phrase de Martin Whitmarsh en préambule d’une interview pour la BBC après les Libres 2.
"Lewis va nous manquer. Nous voulons qu’il revienne. J’espère qu’il ne partira qu’une année," lance son actuel patron, sachant très bien qu’Hamilton a signé pour trois ans chez Mercedes.
"Je crois que je ferais mieux de garder mon casque tout le week-end," déclare Hamilton, qui commence à pleurer. "Cela va être dur vous voyez. C’est ma famille et je vais ailleurs. Le mieux c’est que je n’en parle pas trop."
Hamilton admet aussi que prendre sa décision a aussi été une grande pression en moins.
"Cela commençait à être de plus en plus tendu chaque week-end. Et les questions qui allaient avec. Quand vas-tu te décider ? Où vas-tu aller ? Le mois avant la décision a été horrible. J’avais cette pression et sur un plan personnel je ne savais pas, j’étais très stressé et pourtant je devais faire mon boulot. Quand ma tante est décédée, cela a vraiment été la pire semaine, une période horrible de ma vie faite de doutes."
"Ensuite je me suis posé, finalement. En Thaïlande, avec Nicole (Scherzinger, sa petite amie). Nous voulions passer une semaine là-bas mais cela a plutôt été une journée. Cela a suffi, devant la piscine, à me décider et à me dire que c’est ce que je devais faire. La pression est alors partie tout à coup."
Lewis est très ami avec Martin Whitmarsh. "C’était le coup de téléphone le plus difficile à faire pour moi, le prévenir de ma décision. J’ai grandi avec lui, il m’a tellement soutenu. Il ne laisse jamais tomber les gens. Parfois il faut le faire quand il y a des décisions à prendre."
Serait-il parti avec un titre ou deux de plus en poche ? "Oui je pense. 6 ans dans la même équipe c’est long, 15 ans si je remonte à ma jeunesse passée avec eux. Je ne le vois pas comme quittant un boulot pour un autre mais comme quitter une famille pour prendre mon envol. J’ai appris avec eux et je veux maintenant essayer quelque chose de différent."
Malgré ses émotions, il n’éprouve pas de regrets aujourd’hui.
"Je dois croire en ma décision. Elle est ce qu’elle est. Je l’ai prise, je m’y tiens. Je n’ai jamais pensé une seconde que j’avais fait le mauvais choix. Je pense plutôt : j’ai fait mon boulot ici, maintenant comment vais-je aider Mercedes à progresser. J’ai tout étudié. Je sais que cela ne va pas fort ; Il y a des choses qu’ils feront mieux que McLaren et d’autres moins bien. J’espère être celui qui va rassembler le meilleur des deux mondes."